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Il y a trois ans, une tragédie s'était produite au Luxembourg, sur la N31 près de Bascharage : un conducteur ivre avait percuté frontalement un autre véhicule, faisant trois victimes. Le Républicain Lorrain rapporte que ce conducteur fautif vient de sortir libre du tribunal, ce qui suscite en France l'indignation des proches d'une victime.
Le drame s'était produit le 14 novembre 2021 sur la N31, près de Bascharage. Comme nous le rapportions à l'époque, un conducteur ivre qui circulait de nuit avait perdu le contrôle de son véhicule.
Son écart s'était soldé par une collision frontale avec un véhicule croisé près du rond-point Biff, entre Bascharage et Linger.
L'accident avait fait de nombreuses victimes : une jeune meusienne de 22 ans, sa cousine qui étaitpassagère et qui n’avait pas survécu à ses blessures après dix-sept jours d’hospitalisation, mais aussi un résident de Dudelange âgé de 40 ans qui se trouvait à l'arrière du véhicule conduit par le conducteur ivre.
Trois ans après les faits, le 15 novembre dernier, le conducteur du véhicule était cité à comparaître devant la cour correctionnelle luxembourgeoise pour neuf préventions dont celle d’homicide involontaire.
C’est comme si on avait enterré sa soeur "une deuxième fois" s'indigne un proche
Alors que le procureur général avait requis notamment quatre ans d’emprisonnement ferme, le conducteur fautif est sorti libre du tribunal, en écopant d'une peine de 42 mois de prison avec sursis (ainsi qu’une amende de 2 000 € et une interdiction de conduire), rapporte le Républicain Lorrain.
Ce conducteur au casier judiciaire vierge était inconnu de la justice, poursuit le RL. "Il était alcoolisé au moment des faits (0,97 mg par litre d’air expiré)". Malgré cette circonstance aggravante, "Il a été entendu seulement sept heures en garde à vue et il est ressorti libre. Les analyses toxicologiques ont été faites un mois après et ont révélé la présence de traces de cocaïne et de tramadol dans les cheveux" affirme une proche de la victime de 22 ans. Des analyses "non contributives" mais qui font dire à une autre proche que "l’enquête a été bâclée", rapporte encore le RL.
L'émotion était donc très vive à l'issue du verdict. "C’est comme si on l'avait enterré une deuxième fois" s'indigne le frère de la jeune victime, cité également par le RL, qui rapporte également que la jeune femme, apprentie boulangère-pâtissière, ambitionnait d'avoir un enfant avec son compagnon.
Le procureur général a jusqu'au 25 décembre pour interjeter appel de la décision. Une pétition en ligne a également été lancée. "C’est incompréhensible, nous sommes dévastés ! 40 mois de prison avec sursis, pas un jour de prison ferme alors que cet homme a brisé 3 vies et n’a montré aucun remords" écrit l'auteure de la pétition.
L'article du Républicain Lorrain est à lire ici.