À Audun-le-Tiche, un Luxembourgeois avait transformé un grand appartement en lieu de passe pour des "amies" brésiliennes. Il vient d'être condamné par le tribunal de Thionville pour proxénétisme.

L'appartement se trouve à deux pas de la frontière luxembourgeoise, dans l'avenue Foch à Audun-le-Tiche. Un grand appartement visiblement, puisque ce Luxembourgeois de 35 ans le louait 4.500 euros par mois. Comme le rapporte le Républicain Lorrain, "il avait aménagé huit chambres sous-louées 350 euros par semaine, en moyenne et en cash, à des « amies » brésiliennes". Lors de la perquisition, le 3 novembre dernier, les gendarmes ont constaté que la mission de ces femmes ne faisaient aucun doute : il s'agissait bien de prostitution.

C'est un chauffeur de taxi qui a donné l'alerte, rapporte encore le RL. Ce chauffeur a dit avoir été arnaqué par un client qui serait parti de la voiture sans payer. En portant plainte, le chauffeur a précisé qu’il déposait régulièrement des hommes à cette adresse.

Lorsqu'ils débarquent devant l'appartement, les gendarmes sont accueillis par une femme qui ne parle pas français, puis par le Luxembourgeois qui reconnaît rapidement les faits. "Avant, j’étais client, je suis devenu ami avec elles. Elles m’ont demandé de les aider", raconte cet homme. Décrit comme "grand, barbu, sac en bandoulière et sweat à capuche", ce Luxembourgeois au casier judiciaire vierge était ce 5 novembre devant le tribunal correctionnel de Thionville. Motif de sa comparution immédiate : proxénétisme.

"J'avais déjà essayé au Luxembourg, mais c'était trop compliqué"

L'homme explique qu'il loue l'appartement dans la commune frontalière depuis le mois d'avril. "J’avais déjà essayé au Luxembourg mais c’était trop compliqué". Pour obtenir le bail, "il a trafiqué des fiches de paie", précise le RL. Les filles, elles, "le contactaient sur Whatsapp, grâce au bouche-à-oreille".

Devant la présidente du tribunal, il admet que "c'est grave", mais qu'il n'en a "pas tiré profit", disant même avoir investi de l'argent. La défense "plaide l’entraide, le dépannage occasionnel". Il s'agit pourtant de traite d'être humains, une activité totalement illégale.

L'homme est condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis. Il est parti en détention sur-le-champ pour effectuer la partie ferme. Il lui sera aussi interdit de paraître sur le territoire français pendant dix ans. Il a dix jours pour interjeter appel. L'article complet est à lire sur le site du Républicain Lorrain.