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Une étape de plus, un Tour au tracé 100% en France, un clin d'oeil à Bernard Hinault, la caravane, les primes et un peu d'histoire: cinq choses à savoir sur la quatrième édition du Tour de France femmes qui débute samedi à Vannes (Morbihan).
Un parcours plus long et totalement en France
Après le départ du Tour 2024 donné à Rotterdam, pour des raisons surtout logistiques en raison de la proximité avec les JO de Paris, la Grande Boucle part à nouveau de France, depuis Vannes, en Bretagne, et se déroulera entièrement à l'intérieur des frontières hexagonales durant neuf jours, soit une étape de plus que par le passé.
D'ouest en est, quatre régions et quinze départements seront traversés jusqu'à l'arrivée dans les Alpes à Châtel-Les Portes du Soleil le dimanche 3 août. L'an prochain, le départ sera donné de Suisse, à Lausanne. La deuxième étape s'élancera d'Aigle où siège l'Union cycliste internationale. Pour la suite, le Royaume-Uni pourrait donner le coup d'envoi en 2027.

Pas de Tour sans sa caravane
Comme pour les hommes, le peloton du Tour féminin sera précédé d'une caravane publicitaire. Si seuls 14 véhicules et 7 marques seront présents lors des deux premières étapes, le convoi sera au complet dès la 3e étape, lundi, le temps pour les véhicules présents sur le Tour masculin de rejoindre le départ de la troisième étape à La Gacilly. Au total, un convoi de cinq kilomètres pour 50 véhicules, 22 marques et 150 caravaniers qui distribueront des milliers de gadgets et de friandises.
Le clin d’œil à Bernard Hinault à Plumelec
La première étape de cette édition 2025 célébrera les 40 ans de la dernière victoire d'un Français sur le Tour. C'est en effet à Plumelec, où sera jugée l'arrivée samedi soir, que le Blaireau avait posé les premières pierres de son succès final en 1985 en remportant le prologue. Ce contre-la-montre inaugural empruntait la difficile côte de Cadoudal, que les coureuses devront franchir à trois reprises.
50.000 euros pour la gagnante
Les conditions salariales des coureuses se sont nettement améliorées ces dernières saisons. "Elles peuvent désormais vivre du vélo", se félicite régulièrement David Lappartient, le président de l'Union cycliste internationale. L'UCI garantit un salaire annuel brut de 38.000 euros aux professionnelles salariées.
Concernant, les prix distribués sur le Tour de France, la vainqueure finale empochera 50.000 euros (à titre de comparaison la prime est de 500.000 euros pour le Maillot jaune des hommes). Une victoire d'étape rapportera 4.000 euros à la lauréate. Les primes pour les maillots distinctifs sont fixées à 3.000 euros. Au total, ce sont 264.152 euros qui seront distribués par l'organisateur.
La 4e édition, vraiment ?
Parler de quatrième édition du Tour de France peut paraître incongru puisque l'épreuve a eu lieu à plusieurs reprises et sous d'autres formes par le passé, sans jamais devenir pérenne.
En réalité, cette édition 2025 est la quatrième organisée sous l'égide d'ASO, également société organisatrice du Tour de France hommes. L'idée d'une Grande Boucle féminine était venue du journaliste Jean Leulliot et avait vu le jour en 1955. Une édition sans lendemain. Un Tour féminin avait à nouveau été mis en place entre 1984 et 1989 (sous l'ère Jeannie Longo) avant de devenir Tour de la Communauté économique européenne en 1992. Un échec. Une course d'un jour a alors été créée par ASO en 2014, "La Course by Le Tour", avant la renaissance d'une véritable course à étapes en 2022. Cette nouvelle formule a rencontré un véritable succès populaire et médiatique qui fait dire à sa directrice, Marion Rousse, qu'elle devrait durer.