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Cinq jours après la mort tragique de Diogo Jota et de son frère André sur une autoroute espagnole, les premiers éléments de l’enquête commencent à se préciser. Selon des médias portugais et espagnols, les analyses de la Guardia Civil confirment que le footballeur de Liverpool était au volant et roulait bien au-delà de la vitesse autorisée.
Les premiers résultats de l'enquête sur l'accident de la route qui a causé la mort de l'attaquant de Liverpool Diogo Jota et de son frère la semaine dernière en Espagne tendent "vers un grand excès de vitesse", a annoncé mardi la garde civile.
Le rapport d'expertise est toujours "en cours" et se penchera notamment sur "les marques laissées" par l'une des roues du véhicule mais "tout tend vers un grand excès de vitesse par rapport à la limite autorisée sur la route", indique la garde civile.
Selon toute vraisemblance, Diogo Jota était au volant de la voiture au moment de l'accident survenu dans la nuit du 2 au 3 juillet, a-t-on précisé de même source.
L'international portugais, âgé de 28 ans, son frère cadet André, 25 ans, lui aussi footballeur professionnel en deuxième division portugaise, sont morts dans cet accident sur une autoroute de la province de Zamora, dans le nord-ouest de l'Espagne. Les deux frères étaient déjà décédés à l'arrivée des secours.
Leur véhicule, une Lamborghini Huracan de location selon des médias portugais, a fait une "sortie de route" avant de prendre feu, avait précisé la garde civile, un équivalent de la gendarmerie, au lendemain de l'accident.
Selon les experts de la Brigade de circulation de Zamora, Diogo Jota était bel et bien au volant, comme le suggèrent la position de son corps et des objets personnels retrouvés dans l’habitacle. Surtout, l’excès de vitesse est désormais considéré comme un facteur déterminant de l’accident. Les premières conclusions du rapport de police évoquent une allure "très largement supérieure à la limite autorisée" sur ce tronçon d’autoroute. Les traces laissées sur la chaussée et l’état du véhicule corroborent ce scénario. Les enquêteurs évoquent également un éclatement de pneu, probablement causé ou aggravé par la vitesse excessive. Aucun autre véhicule n’aurait été impliqué.
L’état de la route est en cours d’analyse, bien que les autorités espagnoles ne pointent à ce stade aucun défaut manifeste d’entretien.
Les deux corps, retrouvés calcinés à l’intérieur du véhicule, n’ont pu être identifiés que grâce à leurs papiers et à des tests ADN. Dans les heures qui ont suivi, on rapportait les premières données disponibles : la voiture aurait percuté le muret central, provoquant un incendie immédiat. Un éclatement de pneu et une vitesse excessive figuraient déjà parmi les hypothèses envisagées.
Diogo Jota, qui s'était marié une dizaine de jours avant l'accident avec sa compagne de longue date et mère de ses trois enfants, devait se rendre vers Liverpool en ferry depuis Santander, dans le nord de l'Espagne, quand il a eu son accident. Il lui avait été déconseillé de prendre l'avion en raison d'une récente opération à un poumon, selon des médias.
Les obsèques des deux frères ont eu lieu samedi à Gondomar, près de Porto, dans le nord du Portugal.
Après plusieurs saisons passées à Wolverhampton, Diogo Jota avait été transféré en 2020 à Liverpool contre 49 millions d'euros. Il avait joué depuis un rôle central dans les succès engrangés par les Reds, dont le titre de champion d'Angleterre la saison passée.
Du côté du Portugal, où le choc reste immense, les hommages au joueur se poursuivent. Des milliers de supporters ont salué la mémoire de l’international portugais, tandis que Liverpool et Wolverhampton, ses deux clubs anglais, ont publié des messages très émouvants.
Les résultats définitifs de l’enquête devraient être communiqués dans les prochaines semaines, mais une chose semble désormais établie : la perte de contrôle du véhicule, à vive allure, aura été fatale.