Dans son jardin, l'Espagnol a écrasé ses adversaires tout au long du week-end et a décroché une septième victoire en 11 Grands Prix de MotoGP au Motorland Aragon à Alcaniz, confirmant sa suprématie dans la catégorie reine.

Marc Marquez roi d'Aragon ! Le sextuple champion du monde, qui restait sur trois échecs dominicaux, a remis les pendules à l'heure sur le tracé aragonais en assommant la concurrence, à qui il n'a laissé absolument aucune miette durant trois jours.

Le Catalan est devenu le premier pilote depuis 2015 à dominer absolument toutes les séances de roulage d'un week-end de MotoGP, des essais libres au GP en passant par les qualifications, la course sprint et le warm up.

Le dernier à avoir réalisé un tel exploit n'était autre que...lui-même, sur le tracé du Sachsenring (Allemagne) où il tentera de récidiver le mois prochain, après avoir d'abord fait étape au Mugello (Italie) et à Assen (Pays-Bas) où il se présentera encore en grand favori.

"C'était un week-end incroyable, j'ai mené toutes les séances, j'étais très concentré et même si mes adversaires se sont rapprochés au fur et à mesure du week-end, aujourd'hui (dimanche) j'ai pu contrôler la course sur la distance et l'emporter", a savouré le pilote de 32 ans.

Bagnaia retrouve le sourire

Une nouvelle fois, c'est son frère cadet Alex Marquez (Ducati-Gresini) qui a terminé deuxième, alors que son coéquipier italien Francesco Bagnaia (Ducati), en perdition samedi lors du sprint (12e), a retrouvé le podium  après deux week-ends très compliqués en France et en Angleterre.

"Ce n'est pas seulement une troisième place, j'ai surtout retrouvé beaucoup de confiance, c'est très important car j'en avais besoin. Après le warm-up ce (dimanche) matin, j'avais un peu plus confiance sur la moto et j'ai pu faire une superbe course donc je suis très heureux", a déclaré le Turinois, visiblement soulagé.

Au tiers de la saison, Marc Marquez semble très bien parti pour s'adjuger une septième couronne planétaire dans la catégorie reine puisqu'il possède 32 points d'avance sur son frère et déjà 93 sur son coéquipier transalpin.

"Le championnat est encore très long, il reste 14 week-ends donc presque 30 courses... La confiance peut très vite changer de camp et il y a certains circuits où je serai moins à l'aise. On va avoir beaucoup de "back-to-back" (deux week-ends de course consécutifs, ndlr) désormais et la moindre petite blessure peut vite te faire manquer deux week-ends et perdre des points", a tempéré le Catalan.

Week-end à oublier pour Quartararo et Zarco

Une fois encore, Ducati a confirmé sa supériorité en plaçant cinq de ses six motos aux six premières places. Mais en Aragon, KTM a redressé la tête, à l'image de la quatrième place de l'Espagnol Pedro Acosta, alors que son compatriote Joan Mir a confirmé les progrès d'Honda en décrochant la septième position, son meilleur résultat depuis deux ans.
Les Français Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Honda-LCR), n'ont en revanche pas brillé au Motorland, un circuit qui ne leur a jamais réussi en MotoGP.

Après trois week-ends fastes marqués par trois pole positions consécutives pour le Niçois ainsi qu'une victoire et une deuxième place pour l'Avignonnais, le tracé aragonais n'a encore une fois pas réussi aux Tricolores, qui sont tombés tous les deux dimanche alors qu'ils naviguaient en dehors du Top 10.

"Je suis content d'avoir terminé un week-end aussi catastrophique... On n'a pas trop compris les problèmes qu'on avait donc ça a été compliqué. Lors de la prochaine course au Mugello (en Italie, ndlr), on va revenir aux réglages que j'utilisais lors des courses précédentes", a expliqué Quartararo.