Poster, liker, scroller… Les réseaux sociaux ne sont plus seulement un passe-temps : ils sont devenus une véritable source de satisfaction, voire un besoin émotionnel. Selon une étude menée auprès de mille utilisateurs dans six pays, 35% des sondés estiment avoir besoin d'une à deux heures quotidiennes sur les réseaux sociaux pour se sentir satisfaits. Un chiffre qui interroge sur la place qu'occupe le digital dans notre équilibre psychologique.

Les plateformes comme Instagram, TikTok ou Facebook ne sont plus seulement des espaces de divertissement, elles sont devenues des composantes essentielles du bien-être personnel.

Les jeunes générations sont particulièrement concernées : un utilisateur de la Gen Z (nés durant les années 2000, ndlr) sur six avoue passer au moins cinq heures par jour connecté, selon une étude menée par Adobe*. Et l'impact de cette hyperconnexion va bien au-delà de la simple distraction. L'étude souligne que près d'un utilisateur sur six (14%) dépend des réseaux sociaux pour son équilibre mental, un phénomène plus marqué en Allemagne (17%), aux États-Unis et en Afrique du Sud (16% chacun).

L’étude révèle également que l’absence d’accès aux réseaux sociaux peut provoquer des émotions négatives. 53% des utilisateurs ressentent de l’ennui lorsqu’ils ne peuvent pas se connecter, tandis que 22% éprouvent le fameux "FOMO" (fear of missing out, ou la peur de rater quelque chose). Les jeunes sont encore une fois davantage touchés : 67% des membres de la génération Z se disent ennuyés et 28% ressentent du FOMO dans ces situations.

Les réseaux sociaux sont devenus des réservoirs d'interactions et de validation sociale, notamment au sein des jeunes générations. Près de 30% des utilisateurs de la Gen Z admettent dépendre des "likes" et des interactions pour éprouver un sentiment de valorisation. 12% des Milennials et 15% des Z vont même jusqu'à créer des groupes de discussions pour s'entraider entre créateurs. Le but étant d'alerter les participants d'un nouveau contenu à aller booster sur les réseaux sociaux pour créer de l'engagement.

Si un post ne bénéficie pas de bons résultats, 37% des répondants ont avoué supprimer la publication. Une réaction plus souvent partagée par 57% d'utilisateurs en Afrique du Sud et 48% au Mexique. Paradoxalement, 34% des sondés préfèrent ne pas voir le nombre de likes sous leurs publications.

Alors que certains utilisateurs recherchent la validation, la grande majorité publie avant tout pour partager leurs expériences (73%) ou rester connectés à leur entourage (56%). Pour 38%, les réseaux sociaux sont un remède à l'ennui, tandis que 35% les utilisent pour se divertir. Une minorité (18%) les voit même comme une échappatoire à la réalité.

En moyenne, les utilisateurs passent un peu plus de deux heures par jour sur les réseaux sociaux. Les Sud-Africains étant les plus accros avec trois heures et demie, suivis des Mexicains (2,8 heures) et des Etatsuniens (2,2 heures).

*Méthodologie : Cette étude repose sur un sondage mené du 18 au 24 juillet 2024 auprès de 1.010 utilisateurs de réseaux sociaux dans six pays (Australie, Allemagne, Mexique, États-Unis, Royaume-Uni et Afrique du Sud). L’échantillon couvre différentes générations et vise à représenter divers comportements et préférences à l’échelle mondiale.