Au Luxembourg, des efforts supplémentaires doivent encore être réalisés pour mieux informer la population sur le cancer et assurer une prévention efficace.

Voilà ce qu'indiquent les résultats d'une nouvelle enquête réalisée par Ilres pour la Fondation Cancer. Environ un tiers des personnes interrogées ne pouvaient citer spontanément un symptôme du cancer. Dans l'enquête précédente, qui remonte à cinq ans, c'était seulement le cas pour un cinquième des personnes interrogées.

Or moins les gens sont informés, moins ils ont tendance à aller chez le médecin. En outre, plus de la moitié des interrogés ignoraient que les sueurs nocturnes ou les poussées de fièvre inexpliquées peuvent indiquer un cancer. Généralement, les gens devraient aller au contrôle quand quelque chose ne va pas comme d'habitude, selon le docteur Carole Bauer, présidente du conseil d'administration de la Fondation Cancer.

UN TIERS DES SONDÉS SEULEMENT SONT INFORMÉS DE L'EFFICACITÉ DU VACCIN CONTRE LE PAPILLOMAVIRUS

Il y a aussi un manque évident de sensibilisation au cancer du col de l'utérus. Seulement 27% des personnes interrogées considèrent qu'un vaccin contre le papillomavirus est une prévention efficace contre le cancer. Depuis le début de cette année, ce vaccin est pourtant recommandé pour tous les jeunes garçons et filles, âgés de 9 à 14 ans. Une infection par le papillomavirus humain (HPV) est la cause la plus fréquente de cancer du col de l'utérus, le quatrième cancer le plus courant chez les femmes.

Près de la moitié des personnes interrogées pour cette enquête, étaient d'avis que le cancer est héréditaire, alors que les facteurs génétiques ne sont pas à ce point déterminants. Les facteurs environnementaux ont tendance à être considérés comme plus nocifs par les sondés que le comportement individuel. Et près de 20% des personnes questionnées n'étaient pas conscientes des conséquences négatives sur la santé de la consommation de chicha.

Selon la Fondation Cancer, ce qui serait en revanche positif, c'est que les gens pourraient désormais mieux évaluer les risques liés à la consommation d'alcool et que 93 % des patients se sentiraient entre de bonnes mains pendant leur traitement contre le cancer.