
Robert Wilson le 1er septembre 2021, à Paris / © AFP/Archives
Le metteur en scène américain Bob Wilson, connu pour ses créations originales au théâtre comme à l'opéra, s'est éteint jeudi dans l'Etat de New York, à l'âge de 83 ans, a indiqué la fondation préservant son oeuvre.
"Nous sommes dévastés d'annoncer le décès de Robert M. Wilson, artiste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, architecte, scénographe et éclairagiste, plasticien (...)", a indiqué la Robert Wilson Arts Foundation, précisant qu'il s'était "éteint paisiblement" à Water Mill, dans l'Etat de New York, des suites "d'une maladie brève mais foudroyante".
"Bien qu'il ait affronté son diagnostic avec lucidité et détermination, il a ressenti le besoin de continuer à travailler et à créer jusqu'au bout. Ses œuvres pour la scène, sur papier, ses sculptures et ses portraits vidéo, ainsi que le Watermill Center, resteront son héritage artistique", a ajouté la fondation.
"Peter Pan", "Turandot", "Einstein on the Beach"... Ses mises en scène d’oeuvres originales comme d'ouvrages du répertoire traditionnel ont créé l'événement partout où elles ont été montrées, notamment en France.
"Bob Wilson était un artiste visionnaire, un maître de la mise en scène, un sculpteur de la lumière" qui a "profondément marqué ses contemporains, notamment en France où il créa tant", a commenté la ministre française de la Culture, Rachida Dati.
"Le maître de la lumière s'est éteint (...) Avec lui, disparaît l’un des plus grands inventeurs de la scène contemporaine. Je l'ai rencontré au Festival de Nancy, dans ces années flamboyantes où tout semblait possible. Ce fut un choc esthétique, une révélation", a renchéri l'ancien ministre de la Culture Jack Lang.
Né le 4 octobre 1941 à Waco, au Texas, Robert Wilson, ou plus simplement Bob Wilson, avait commencé à monter ses propres pièces de théâtre dans le garage familial avant de déménager, âgé d'une vingtaine d'années, à New York où il se rapprocha d'artistes de l'avant-garde américaine comme Andy Warhol.
Mais c'est en 1976 qu'il est propulsé sur la scène internationale avec "Einstein on The Beach", un "ovni" de presque cinq heures monté à plusieurs reprises depuis sa création, et dont la musique est signée par le célèbre Philip Glass.