Une Pascaline dite d'arpentage, machine à calculer inventée par Blaise Pascal, est exposée le 11 septembre 2025 à Paris chez Christie's en vue de sa vente aux enchères / © AFP/Archives
Christie's a décidé de suspendre la vente de la Pascaline qui devait avoir lieu ce mercredi à Paris après la suspension par le tribunal administratif de Paris de l'autorisation d'exportation de cette machine à calculer construite en 1642 par Blaise Pascal.
"Dans l'attente du jugement définitif (de la justice administrative, NDLR), compte tenu du caractère provisoire de cette décision et conformément aux instructions de son client, Christie's suspend la vente de la Pascaline, prévue le 19 novembre à 16H00" (15H00 GMT), a expliqué à l'AFP la maison de vente aux enchères.
Des scientifiques et des chercheurs avaient saisi en urgence la justice administrative pour interdire l'exportation potentielle de cet instrument, propriété d'un particulier, estimé entre deux et trois millions d'euros.
Mardi, le tribunal administratif de Paris a "interdit la sortie de territoire" en attendant un jugement sur le fond.
Les requérants souhaitent que l'instrument soit requalifié en trésor national pour éviter qu'il ne soit dispersé à l'étranger. Le ministère de la Culture avait précisé qu'un certificat d'exportation avait été délivré par ses services en mai dans des modalités conformes à ce qui est fait habituellement.
Deux experts - l'un du Centre national des arts et métiers et l'autre du musée du Louvre - avaient donné leur accord pour la délivrance du certificat.
Selon les délais en vigueur, la décision sur le fond pourrait prendre plusieurs mois.
Lors de l'audience, les opposants ont fait valoir la valeur unique de la Pascaline.
"Cette machine a dû répondre à une commande particulière faite à Pascal", a détaillé Laurence Plazenet, présidente de la Société des amis de Port-Royal, évoquant Vauban, Artus de Roannez ou les frères Perrault, tous proches du roi Louis XIV.