L'auteure luxembourgeoise Anise Koltz est décédée à l'âge de 94 ans.
Elle était avant tout une poétesse lyrique, dont les oeuvres ont été traduites dans des douzaines de langues et qui a été distinguée par des prix littéraires prestigieux, notamment le Prix Batty Weber et le Prix Servais au Luxembourg et de nombreux Prix internationaux.
Signe clair de reconnaissance internationale, elle est la première écrivaine luxembourgeoise dont les poèmes sont publiés dans la célèbre édition lyrique de Gallimard. En 2018, elle reçoit le Prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son oeuvre.
Anise Koltz n'avait jamais étudié la littérature, elle avait même interrompu ses études secondaires pour se marier. Mère de trois enfants, elle crée en 1962 avec son mari, le Docteur René Koltz, les Biennales de Mondorf.
L'échange entre auteurs était une de ses passions. Elle s'est beaucoup rendu à l'étranger dans des rencontres littéraires internationales et a entretenu une correspondance fournie avec des écrivains tels qu'Hermann Hesse, Thomas Bernard ou Andrée Chedid.
Après le décès prématuré de son mari en 1971 des suites des mauvais traitements subis pendant la Deuxième Guerre mondiale, elle a cessé d'écrire en allemand. Dès le début, elle a abordé les grandes questions existentielles de l'humanité dans sa poésie.
Anise Koltz était une femme forte et indépendante dotée d'une grande aura. Elle a non seulement laissé une empreinte durable sur la littérature et la vie littéraire luxembourgeoises pendant des décennies, mais elle était également très engagée socialement.
Nos sincères condoléances à la famille.
