Cinq choses à faire ce week-end au Luxembourg

MIOSSEC

Miossec a choisi d’intituler son onzième album studio Les Rescapés. Parce que ce mot, pris dans les vents contraires, évoque à la fois la tristesse et l’optimisme.  Parce que quiconque est arrivé jusque-là, malgré les blessures, les obstacles, les pertes, les tourments et les désillusions, est l’un d’eux.  Et peut-être, aussi, parce que cet album est le résultat d’un long voyage animé par un souffle, une envie bien particulière : que l’on sente l’homme, la femme, derrière chaque son - que l’on sente les êtres vivants!

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Pour Miossec, cet album est le plus personnel, musicalement, depuis Boire en 1995.  Entre temps, qu’est-il arrivé?  Quels drames et quelles peaux a-t-on effleuré? «Je suis devenu ce que font les années, tout ce qui a pu se passer, les souvenirs perdus ou complètement déformés» chante Miossec dans Je suis devenu. Rescapés de nos erreurs, de nos élans et de nos vertiges dont Miossec a souvent su écrire la bande son, nous voilà donc face à l’urgence et au frisson du présent.  Organique.

Le 2 novembre à 20h à la Kulturfabik à Esch-sur-Alzette

BLACK BOX

Lèvres bleues est la dernière animation d’images de synthèse de Philippe Hamelin (vit et travaille à Montréal, Canada). Le projet s’intéresse à l’usage de l’image de synthèse comme outil de reconstitution et l’applique à la reconstruction d’un souvenir amoureux. Le récit est issu d’un recueil de témoignages d’inconnus abordés sur des sites de rencontre par l’artiste en 2008. Le souvenir prend forme à travers la matière, les objets, le mouvement et les sens. L’animation met en parallèle les mécanismes de la machine et de l’humain tout en explorant les rouages de la mécanique narrative. Le mouvement intérieur de l’humain (les sentiments) croise le déplacement dans l’espace.

Philippe Hamelin, Lèvres bleues, 2019

Bien que Lèvres bleues soit un projet autonome, plusieurs éléments font écho à Carnations présenté au Casino Luxembourg en début d’année 2019, notamment l’alternance entre le concret et l’abstrait, entre l’état physique (l’allusion à la chair est de nouveau un élément central) et l’état mental, de même que la priorité donnée aux sens plutôt qu’au sens.

Jusqu'au 2 décembre au Casino Luxembourg.

FOIRE AUX DISQUES

Les Rotondes n’ont pas attendu que les vinyles reviennent à la mode pour leur consacrer un marché car les vinyles ont toujours eu leurs adeptes. Certes, la Foire aux Disques ressemblait il y a quelques années à un rassemblement presque secret de passionnés à la recherche de la perle rare et d’une occasion de partager cette passion dévorante. Alors que beaucoup de foyers sont désormais (ré)équipés en platines, elle s’est muée en un rendez-vous incontournable pour le grand public. Y a-t-il un bonheur plus incommensurable que celui d’entendre ses chansons préférées craquer?

© Mariana Dos Santos

Désormais, ce sont plus d’une cinquantaine de disquaires de France, de Belgique, d’Allemagne et des Pays-Bas qui viennent installer leurs bacs dans la Galerie des Rotondes. Des bacs remplis non seulement de disques vinyles et de CD, mais aussi d’une importante sélection de DVD, de disques Blu-ray et de platines. À vos marques, prêts, fouinez!

Le 3 novembre aux Rotondes à Luxembourg.

KASSAV

Un groupe de musique originaire des Antilles, célèbre à l’international, et qui a joué sur les cinq continents… Après un concert programmé dans la plus grande salle d’Europe, Paris la Défense Arena en mai dernier à l’occasion de leurs 40 ans... C'est le groupe Kassav qui vient ambiancer Luxembourg.

kassav

Ils avaient décidé à l’origine de moderniser l'image folklorique de leur musique. Avec des influences de kompa, salsa, reggae, avec des rythmes de biguine et de merengue naissent tous ces titres incontournables "Zouk la sé sèl medikamna nou ni", "Mwen Malad Aw", "Ou Lé", "Syé Bwa"… et leur zouk planétaire.

Vous "zoukerez" jusqu'au bout de la nuit… Ambiance, soleil et bonne humeur garantis.

Le 1er novembre à 20h au Casino 2000 de Mondorf.

LA DANSE NOMADE

Pour son rendez-vous mensuel, le 3 du Trois, le Trois C-L propose une soirée thématique autour de la notion de nomadisme.

No-Mad(e) de Marino Vanna. La danse et le voyage sont deux approches du mouvement utilisées par Marino Vanna afin de façonner sa danse aux influences variées. Le jeune chorégraphe proposera donc un solo aux multiples déclinaisons pour sa première pièce signée en tant qu’auteur. No-Mad(e), tout comme son chorégraphe, prend racine au croisement de différentes cultures et est assurément une invitation au voyage. En plus de proposer un espace ouvert à la réflexion sur la construction industrielle ainsi que sur la fabrication (de soi, des choses à l’image de la société de consommation), Marino Vanna prévoit de préserver une marge d’improvisation dans sa création privilégiant l’interaction entre le public et l’état du danseur à l’instant T.

En deuxième partie de soirée, c’est JCvideo1 de Jill Crovisier qui sera présenté. De la danse classique aux danses traditionnelles asiatiques en passant par la culture urbaine, Jill Crovisier travaille aujourd’hui sur son propre langage chorégraphique en développant une signature spécifique. En plus de son expérience en tant que danseuse professionnelle, la jeune chorégraphe utilise également sa fascination pour l’homme dans la société, pour l’architecture, pour la nature ainsi que pour les arts martiaux afin de façonner son mouvement caractéristique. Ces dernières années, Jill Crovisier a développé un intérêt pour la vidéo danse. Avec JCvideo1, la proposition de la chorégraphe se divisera en deux parties : la danse en milieu urbain et la recherche autour de la projection d’une vidéo sur le corps en mouvement. Quels en seront les impacts sur la chorégraphie, sur les danseurs et sur la performance en général ? Grâce à JCvideo1, Jill Crovisier tentera de répondre à ces questions en essayant de trouver de nouvelles manières de créer.

Dimanche 3 novembre à la Banannefabrik à Luxembourg.