© François-Stemmer
Aerowaves Dance Festival Luxembourg revient pour surprendre, interroger, émouvoir, éblouir et faire vibrer le public avec huit spectacles de danse.
Le TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois est membre du réseau européen Aerowaves – Dance across Europe, ce qui lui donne accès à une programmation de danse contemporaine européenne tous azimuts, pour laquelle diversité rime avec originalité.
À travers trois soirées, ce ne sont pas moins de huit spectacles qui sont proposés pour entrevoir les différentes facettes de la création chorégraphique contemporaine.
Dès ce mardi soir à la Banannefabrik, le chorégraphe australien James Batchelor propose "Hyperspace", une étude du corps humain à travers le prisme de la cosmologie, une modélisation de l’univers prenant en compte les notions d’intimité et d’extrémité du corps humain. Il s'agit de la troisième pièce d’un triptyque, s’inspirant d’une expédition de deux mois de recherche en mer.
james
Suivra "Scarabeo" de l'Italien Andrea Costanzo Martini. Il joue sur le double sens du mot qui désigne à la fois le scarabée, symbole du cycle céleste de la renaissance pour les anciens Égyptiens et le jeux de lettres Scrabble. Tout en opposition, le joyeux duo s’enrichit et évolue afin de former des figures déjantées et un puzzle de narration astucieux. Le regard du public, au centre de cette évolution, crée et engendre une dynamique tonique.
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Jeudi, c'est à Neimënster que se poursuit le festival, avec "Mouth" de Sofia Mavragani, développé en résidence à Luxembourg et inspirée du corps humain et de ses aptitudes au potentiel infini.
Le tout numérique est devenu une réalité. Et la danse n’échappe pas à ce phénomène. En ayant recours aux dernières tendances et en utilisant comme matière première les danses qui font le buzz, Núria Guiu Sagarra invente, dans "Likes" une forme d’art pop acidulée qui questionne d’un point de vue la place du corps et de l’image dans une société de plus en plus unifiée.
Enfin, le collectif Es présente "Jean-Yves, Patrick & Corinne" dans lequel les corps sont en constant dialogue et adaptation. C’est un regard sur une époque que nous fantasmons comme une période de jouissance, de créativité et de rassemblement: dans les salles, on se retrouve pour danser, bouger, prendre plaisir ensemble sur les morceaux de Whitney Houston, Georges Michael ou Bonnie Tyler.
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Dernier jour du festival, samedi, toujours à Neimënster, la soirée débutera par les Espagnols de Kor'sia avec "Somiglianza", un hommage ironique à L’Après-midi d’un faune, un ballet de Vaslav Nijinski, inspiré lui-même du poème de Stéphane Mallarmé du même nom.
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En revoyant le film de Kubrick, Full Métal Jacket, Filipe Lourenço a souhaité travailler sur l’entraînement physique et moral des commandos. Créer un esprit d’équipe au sein de ce groupe d’hommes, afin de mettre en scène un parcours où le corps devient une performance demandant rigueur et dépassement de soi. Le choix du titre Homo Furens, l’homme en délire, tend à interroger la notion de limites.
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Enfin, la Luxembourgeoise Sarah Baltzinger présente "What Does Not Belong To Us". Il est question de ce qui reste, malgré nous, comme un héritage. À l’image d’une descente, cette danse frénétique se vit comme une prière pour faire le silence à l’intérieur de nous-même. Ici, se perdre, se déconnecter, prendre le risque, pour se découvrir sous une nouvelle dimension.
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