Après son départ de Stellantis, le Portugais Carlos Tavares envisage de jouer un rôle dans la privatisation de la compagnie aérienne TAP Air Portugal, en tant qu'investisseur ou administrateur non exécutif, a-t-il indiqué dans un entretien paru vendredi.

L'ancien patron du secteur automobile a affirmé à l'hebdomadaire Expresso avoir été abordé par "un nombre très important d'amis qui sont venus vers moi pour me demander si je voulais participer à ce projet" de privatisation.

S'il précise qu'"aucune décision n'a été prise", M. Tavares fait valoir que l'Etat portugais pourrait céder une partie du capital de la TAP à une de ses concurrentes européennes tout en protégeant les intérêts économiques du pays, très dépendant du tourisme.

"Il peut y avoir des synergies, mais le contrôle de l'entreprise resterait au Portugal" en additionnant "l'Etat portugais, des gestionnaires portugais et des investisseurs portugais", a-t-il précisé.

L'ex-directeur général de Stellantis est resté vague sur son rôle éventuel: "ça peut être au niveau du conseil d'administration, ça peut-être au niveau d'investisseur, mais probablement non exécutif".

Renationalisée dans l'urgence pour bénéficier d'une injection de 3,2 milliards d'euros de fonds publics, TAP Air Portugal doit être à nouveau privatisée à hauteur d'au moins 51% de son capital.

Cette vente, qui doit être conclue en 2025, suscite l'intérêt des compagnies européennes Air France-KLM, Lufthansa et le groupe IAG (British Airways et Iberia).

Le gouvernement portugais, avec lequel M. Tavares affirme ne pas avoir pris contact, avait récemment fait part de l'intérêt d'une douzaine d'entités au total, dont des entreprises et des fonds d'investissement non-européens.