Les députés luxembourgeois ont voté la création de deux nouveaux congés spécifiques aux travailleurs, mardi.

Parmi les projets de loi à l'ordre du jour à la Chambre, celui sur les congés extraordinaires va intéresser les travailleurs.

Après un an de travaux, les députés ont voté mardi après-midi un texte de loi qui transpose une directive européenne au niveau national.

Le projet sur "l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et des aidants" prévoit notamment la création de deux nouveaux congés:

  • un congé d'un jour pour "raisons de force majeure" liée à des raisons familiales urgentes comme une maladie ou un accident.
  • un congé d'aidant qui permettra aux travailleurs de s'absenter jusqu'à cinq jours par an pour s'occuper d'un proche (au 1er degré) ou un membre du ménage. 

Payés à 50% par l'État, les deux congés seront fractionnables en plusieurs heures si nécessaire. Le travailleur devra informer son employeur "par voie orale ou écrite" au plus tard le jour même du congé.

Notez que le congé d'aidant est conditionné à l'attestation d'un médecin. Nouveau pour les salariés, il n'est pas prévu pour les fonctionnaires puisque ces derniers disposent déjà d'un congé social plus avantageux. Enfin, le congé urgent est disponible sans justification, pour le salarié comme le fonctionnaire.

Des horaires de travail plus "souples" pour les aidants

Outre les deux congés, le projet de loi prévoit l'accès à des "formules souples de travail" pour les salariés qui sont parents d'un enfant de moins de neuf ans ou aidant d'un membre proche (au 1er degré de parenté, soit le/la partenaire, les parents et enfants) qui doit recevoir "des soins ou une aide".

À condition d'avoir au moins six mois d'ancienneté auprès de son employeur, ces formules "souples" comprennent "la possibilité pour le salarié d’aménager son régime de travail, y compris par le recours au travail à distance, à des horaires de travail flexibles ou à une réduction du temps de travail" pour une année au plus.

Une fois la demande effectuée par le salarié, l'employeur aura un mois pour y répondre. Ce dernier pouvant accepter, refuser ou reporter la demande. En cas d'acceptation de l'employeur, le salarié pourra également demander à revenir plus tôt que prévu à son organisation de travail habituelle. Là encore, l'employeur tranchera.