La criminalité était mercredi au centre d'un débat à la Chambre initié par l'ADR. Le parti d'opposition n'a pas épargné Henri Kox de critiques.
Le ministre aurait veillé à ce que la police ne rende pas publics tous les délits pour lesquels elle était intervenue: telle est l'accusation formulée par le député ADR Fred Keup à l'encontre du ministre de la Sécurité intérieure. Des infractions seraient dissimulées à cause de la hausse de la criminalité au Luxembourg.
Henri Kox s'est défendu avec véhémence contre cette accusation.
"Je veux être immédiatement catégorique sur le fait que ni le ministre de la Police ni la ministre de la Justice (Sam Tanson) n'ont la compétence d'influencer une statistique ou même ne le veulent."
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Henri Kox a toutefois admis que le système de collecte de données de la police sur ses interventions devait être revu. Par exemple, il n'y serait pas fait la distinction si un vol à main armée a eu lieu avec une arme à feu, un couteau ou un tournevis. Selon le ministre de la Sécurité intérieure, cependant, il n'appartiendrait pas à la police de décrire des actes criminels ou de porter un jugement sur ceux-ci. La police constaterait des infractions et les mettrait à disposition de la justice.
Fred Keup avait effectivement demandé pourquoi il n'y avait aucune information sur la nationalité des auteurs présumés dans les statistiques de la police. Ce qui avait provoqué l'émoi chez d'autres députés. Stéphanie Empain, élue des Gréng, lui avait reproché de vouloir provoquer des ressentiments à l'égard des étrangers.