Depuis trente ans déjà, l'association Frontaliers Grand Est aide les employés français à trouver leur place et affronter les galères administratives de leurs emplois dans les pays voisins. On a rencontré le directeur, Julien Dauer.

Ce n'est pas tous les jours qu'on fête ses 30 ans. Pour Frontaliers Grand Est, c'est cette année. En trois décennies, l'association française est devenue un des premiers interlocuteurs des frontaliers du pays. Qu'ils travaillent au Luxembourg, en Belgique, en Allemagne ou en Suisse.

Même si le départ s'est fait sous une forme bien différente. "En 1994, il n'y avait pas Internet" rappelle Julien Dauer, son directeur. "Et les règles européennes étaient encore naissantes." Sans parler du nom de l'entité, "aussi long qu'un annuaire téléphonique" plaisante le directeur, en référence au "Centre de ressources et de documentation des Eures transfrontaliers de Lorraine". Dont le but était... de servir de support aux élus sur l'emploi frontalier. Un temps lointain où, tenez-vous bien, le Luxembourg comptait quatre fois moins de frontaliers.

RTL

Frontaliers Grand Est était présent à la Foire Internationale de Metz en octobre 2024. / © Frontaliers Grand Est

Aujourd'hui, l'association s'adresse directement aux travailleurs frontaliers et aux entreprises. Les brochures d'information ont été simplifiées, ont été diffusées massivement, puis complétées par des vidéos explicatives et un journal d'actu' sur Youtube. Et même "GEF", un chatbot capable de fournir des informations précises, basées exclusivement sur le travail fourni par les juristes de l'association.

Aujourd'hui, le chatbot a répondu à plus de 4.000 demandes et trois juristes se relaient pour étudier gratuitement les quelque 6.000 dossiers déposés par les frontaliers cette année.

Retraite, maladie, droit du travail... Leur accompagnement permet aujourd'hui aux travailleurs de mieux gérer leur carrière professionnelle de l'autre côté de la frontière. "On abat énormément de demandes, et parfois, on échange directement avec les administrations publiques lorsque l'on a besoin d'une marche à suivre sur tel ou tel problème."

Outre un public frontaliers demandeur d'informations sur sa future retraite, l'association s'adresse aussi aux jeunes, nouveaux entrants sur le marché du travail. "Il y a un public plus jeune à sensibiliser." Pour poursuivre sa mission, l'association envisage de lancer un podcast.