L'OM à Lisbonne pour entretenir sa dynamique

Une attaque qui marque, une défense qui rassure, et des victoires, des victoires et encore des victoires: à l'heure d'aller affronter le Sporting Portugal en Ligue des champions, l'OM traverse une période faste qu'il espère étirer mercredi à Lisbonne.

Au dernier jour du mois d'août, quand les Marseillais sont repartis de Lyon battus, accablés par l'affaire Rabiot et à la tête de trois petits points seulement en trois matches, il était difficile de les imaginer moins de deux mois plus tard leaders de Ligue 1 et favoris d'un déplacement à venir en Ligue des champions.

Mais comme le disait vendredi dernier Roberto De Zerbi, "septembre a été beau". Et comme octobre n'est pas mal parti non plus, avec des succès tranquilles à Metz (3-0) et contre Le Havre (6-2), l'entraîneur marseillais, apaisé et presque serein, assure traverser sa "meilleure période" depuis son arrivée à Marseille.

Le technicien italien n'a même pas regretté la trêve internationale qui aurait pu briser la belle dynamique marseillaise. Au contraire, il a vu dans le retour de ses internationaux comme des retrouvailles en famille "autour d'un déjeuner du dimanche".

Depuis ces mots, l'OM a donc encore battu Le Havre samedi au Vélodrome et son bilan depuis ce fameux match à Lyon est éloquent: six victoires, contre le Paris SG, l'Ajax Amsterdam ou Strasbourg notamment, et une seule défaite, sur la pelouse du Real Madrid, avec deux penaltys de Kylian Mbappé (2-1).

Humilité et courage

Le thème du déplacement à Lisbonne est donc tout trouvé: il s'agit pour l'OM d'entretenir la dynamique, celle qui en a fait un leader du championnat convaincant, meilleure attaque d'assez loin (21 buts en huit matches) et meilleure défense à égalité avec Lens (sept buts encaissés).

"On doit aussi jouer avec humilité. On peut l'oublier, avec toutes ce victoires, croire que tout va bien. C'est un risque. Il faut donc garder les pieds sur terre et faire profil bas", a tout de même estimé De Zerbi mardi en conférence de presse.

"Mais on doit aussi avoir le courage de jouer notre jeu, faire des passes vers l'avant, presser, jouer les un contre un, frapper. C'est ce courage qui différencie les grandes équipes des normales", a-t-il ajouté.

Comme la venue de l'Ajax fin-septembre au Vélodrome (4-0), l'affrontement prévu au stade José Alvalade fait par ailleurs partie de ceux lors desquels les Marseillais doivent prendre des points s'ils veulent prolonger leur séjour européen au-delà de la phase de ligue.

Ils pourront pour cela s'appuyer sur le souvenir de la double confrontation entre les deux équipes en Ligue des champions, lors de la saison 2022-2023. Moins armé qu'aujourd'hui, l'OM s'était imposé à deux reprises, 4-1 à domicile et 2-0 à Lisbonne.

Trois ans plus tard, l'OM va retrouver mercredi une équipe solide, deuxième de son championnat, mais qui s'est inclinée lors de la plupart de ses matchs les plus relevés, contre Benfica en Supercoupe du Portugal, contre Porto en championnat ou contre Naples en Ligue des Champions.

Suarez, vieille connaissance

Même s'ils ne sont plus très nombreux à l'avoir côtoyé, les Marseillais vont également croiser une vieille connaissance, l'attaquant Luis Suarez, brièvement passé par l'OM lors de la saison 2022-2023.

Sous le maillot du Sporting, le Colombien réussit un très bon début de saison, avec déjà sept buts et deux passes décisives, et sera l'une des principales menaces pour la nouvelle défense de l'OM, celle qui rassure depuis les arrivées de Benjamin Pavard, Emerson Palmieri ou Nayef Aguerd.

Excellent défenseur, ce dernier a aussi la tête sur les épaules et sait que Marseille doit surtout rester prudent, alors que les premières voix parlant d'objectif titre commencent à se faire entendre.

"Moi je joue match par match et je sais qu'il est encore tôt pour tirer des conclusions. L'objectif de l'OM, c'est de se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. En décembre, on pourra faire un peu les comptes", a prévenu le Marocain vendredi.

"Avant la prochaine trêve, on a sept matches à jouer. C'est beaucoup", a-t-il ajouté. Le Havre était le premier, Lisbonne n'est que le deuxième.