Que ce soit pour regarder un film, écouter de la musique, scroller sur les réseaux sociaux, ou encore envoyer des textos, les habitudes des jeunes avant le coucher convoquent la présence d'un écran. Selon une étude canadienne, ces pratiques soulèvent des inquiétudes quant aux effets qu'elles pourraient avoir sur la qualité de sommeil des préadolescents.

Une étude, menée par l'Université de Toronto, publiée dans le Journal of Adolescent Health, met en évidence les troubles du sommeil liés à l'utilisation des écrans avant de dormir chez les jeunes.

Les chercheurs ont analysé les données de plus de 9.000 préadolescents âgés de 11 à 12 ans, entre 2018 et 2021. Ces jeunes ont été interrogés sur leurs habitudes de sommeil et leur utilisation des écrans et des réseaux sociaux au moment d'aller se coucher. Les résultats sont clairs : un quart des préadolescents présentaient des troubles du sommeil.

Près de deux adolescents sur dix (16,2%) ont rapporté avoir été réveillés au moins une fois au cours de la semaine écoulée par des appels téléphoniques, des SMS ou des mails. Près de 20%  ont déclaré avoir utilisé leur téléphone ou un autre appareil s'ils se sont réveillés pendant la nuit.

Ces données montrent que l'utilisation des écrans avant le coucher est corrélée à une détérioration de la qualité du sommeil chez les jeunes. Pour la plupart, qui ont leurs appareils électroniques encore allumés pendant la nuit ou dans la chambre à coucher, leur accessibilité est forcément plus évidente.

"Nos recherches ont montré que laisser les notifications allumées, même en mode silencieux, entraîne une diminution du sommeil par rapport au fait d'éteindre complètement le téléphone ou de le laisser à l'extérieur de la chambre à coucher", explique l'auteur principal Jason Nagata, professeur agrégé de pédiatrie à l'université de Californie à San Francisco, dans un communiqué.

"Il est vital de veiller à ce que les adolescents dorment suffisamment, car cela favorise leur croissance et leur développement physique et mental", ajoute-t-il.