La Direction générale du trafic (DGT) a des yeux dans le ciel pour contrôler la vitesse et l'imprudence des conducteurs en Espagne.
Le radar aérien Pegasus a une fonction très claire: contrôler la circulation depuis le ciel, en infligeant des amendes aux conducteurs qui dépassent les limites de vitesse, mais aussi à ceux qui commettent certaines imprudences.
La DGT a chiffré le nombre de radars qu'elle exploite sur les routes relevant de sa compétence (sans compter le Pays basque, la Catalogne et les routes locales) : 355 radars fixes, 64 radars de section, 325 radars mobiles et 11 hélicoptères équipés du radar Pegasus.
L'engagement de la circulation pour contrôler les conducteurs avec des radars augmente d'année en année, alors qu'en 2005 il y avait à peine une centaine d'appareils.
Les hélicoptères équipés du radar aéroporté Pegasus fonctionnent en Espagne depuis plus de dix ans. Le premier a été mis en service en 2013 et la DGT compte aujourd'hui onze hélicoptères dans le ciel.
En 2022, ces radars ont envoyé au Centre automatisé de traitement des plaintes près de 20.000 propositions de sanctions pour les seules limitations de vitesse, mais il ne faut pas oublier qu'ils contrôlent également d'autres types d'infractions courantes: non-port de la ceinture de sécurité, non-respect de la distance de sécurité, conduite imprudente, dépassement interdit, utilisation du téléphone portable au volant...
Cela est possible grâce à l'utilisation de caméras haute résolution et d'objectifs à longue portée. Concrètement, chaque hélicoptère est équipé de deux caméras L3-Wescam MX15 avec gyro-stabilisateur: une caméra panoramique, qui suit le véhicule, et une caméra avec téléobjectif, qui se concentre sur la plaque d'immatriculation et reconnaît le véhicule.
Ces hélicoptères, très coûteux, sont cependant de plus en plus souvent remplacés par des drones. L'impact sur l'environnement est moindre, la maintenance coûte moins cher et les accidents sont généralement moins graves. Alors même si les hélicoptères sont remplacés, il faudra quand même compter sur un contrôle aérien sur les routes espagnoles en plus des dispositifs fixes et mobiles sur terre.