Après l'Allemagne, c'était au tour de la France d'annoncer la mise en place de contrôles aux frontières. Une mesure qui va impacter les quelques 123.000 frontaliers français qui franchissent chaque jour la frontière luxembourgeoise.

Le LCGB a lancé vendredi un appel au gouvernement luxembourgeois afin qu'il intervienne auprès de la Commission européenne "pour défendre des frontières ouvertes au sein de l'UE". Le syndicat s'inquiète tout particulièrement de l'impact que les contrôles annoncés par la France à partir du 1er novembre pourraient avoir sur le travail transfrontalier.

"47 % des 485.000 salariés au Luxembourg sont des frontaliers, dont la moitié provient de France", rappelle le LCGB dans un communiqué envoyé à la presse vendredi. Si le gouvernement français maintient le cap, le syndicat craint que le temps de trajet des frontaliers français et leur équilibre vie familiale-vie professionnelle soit fortement impacté.

Dans ce contexte, le LCGB n'a pas hésité à interpeller le Premier ministre luxembourgeois, Luc Frieden, le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel et le ministre de l'Intérieur, Léon Gloden. La libre circulation des personnes, "ce droit fondamental des travailleurs (...) ne peut pas être remis en question".

Le syndicat rappelle que lorsque l'Allemagne s'est mise à contrôler les automobilistes à la frontière germano-luxembourgeoise, les bouchons y sont devenus "récurrents". À tel point que le LCGB aurait reçu de "nombreuses réclamations" des travailleurs concernés.

Rappelons que l'Allemagne a l'intention de continuer à réaliser des contrôles aux frontières jusqu'au mois de mars 2025. Pour sa part, la France a annoncé que les contrôles commenceraient le 1er novembre 2024 et se prolongerait jusqu'au mois d'avril 2025, au moins.

Notons qu'aucun détail n'a encore été révélé par les autorités françaises. On ne sait donc pas si les contrôles se limiteront aux autoroutes, aux routes nationales ou même aux transports en public.