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Depuis 8h00 ce lundi matin, un poste de contrôle stationnaire est en service sur l'autoroute de Trèves côté allemand.
Seuls des contrôles aléatoires sont menés, a affirmé un porte-parole de la police de Trèves sur les ondes de Radio 100,7. Il a assuré que les autorités souhaitent perturber le moins possible le trafic des frontaliers. Pour faciliter et accélérer les contrôles, il est recommandé aux automobilistes et aux occupants des véhicules de préparer leurs papiers.
Outre ce poste fixe à la frontière, des contrôles mobiles seront effectués à d'autres endroits. Le gouvernement a demandé à la Commission européenne de pouvoir mener des contrôles aux frontières pendant les six prochains mois. L'objectif est de lutter contre l'immigration clandestine.
En principe, de tels contrôles aux frontières intérieures sont proscrits au sein de l'Espace Schengen, mais en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité, ils sont possibles pour une durée de six mois, avec prolongation pour une durée totale n'excédant pas deux ans.
Ces dernières semaines, l'Allemagne a été touchée par une série d'attaques islamistes commises par des étrangers, dont la plus meurtrière a été un attentat au couteau commis par un Syrien et revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique à Solingen (ouest) fin août. Il a fait trois morts.
Depuis, le gouvernement du chancelier Olaf Scholz a durci l'arsenal anti-immigration illégale, dans un contexte électoral compliqué pour lui, avec une forte poussée de l'extrême droite lors de deux scrutins régionaux début septembre.
Une troisième élection est prévue à la fin de la semaine dans le Brandebourg, région frontalière de la Pologne.
Pendant des années, l'Allemagne a mené une politique d'asile ouverte, accueillant plus d'un million de réfugiés, essentiellement syriens, en 2015-2016 , et plus d'un million d'exilés ukrainiens depuis l'invasion du pays par la Russie.
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