En principe, un accord a été trouvé entre les différentes communes, mais pour Bettendorf, une condition n'est pas encore remplie.

Erpeldange-sur-Sûre a finalement donné son feu vert en faveur d'une fusion à travers une délibération concordante à courte majorité, comme l'indiquaient ce lundi nos collègues du Luxemburger Wort.

Bettendorf et Schieren ont cependant requis des conditions supplémentaires. L'un des points demandés par Bettendorf pourrait mettre en danger ce projet de fusion alors que les cinq collèges échevinaux étaient réunis ce jeudi soir afin d'en discuter.

Le porte-parole de Nordstad et bourgmestre d'Erpeldange-sur-Sûre Claude Gleis a décrit cette réunion comme "longue et constructive" qui a réussi à fixer plusieurs rendez-vous: un référendum en 2025, et si celui-ci s'avère positif, la concrétisation de la fusion en 2029. Il s'est montré très satisfait mais "il va falloir mettre les bouchées doubles d'ici là, en organisant régulièrement des réunions, des groupes de travail afin de préparer l'avenir avec les citoyens, avec les conseils communaux. Nous allons voir tous ces sujets ces prochaines semaines".

Reste un problème à régler, car Bettendorf souhaite obtenir, comme Diekirch, Ettelbruck et Erpeldange-sur-Sûre, le statut de centre de développement et d'attraction (CDA) et donc un soutien financier supplémentaire de 25% par résident. La commune précise avoir des responsabilités qui dépassent les frontières régionales, comme le lycée agricole de Gilsdorf ou encore le Syndicat Intercommunal de Dépollution des Eaux résiduaires du Nord (SIDEN) à Bleesbruck.

Claude Gleis explique que sans statut de CDA, aucune intention de fusionner ne sera signée: "Bettendorf souhaite être considéré au même niveau que les autres communes, ce qui est tout à fait légitime. Nous allons retourner au ministère avec cette requête afin de voir si elle est réalisable".

Une entrevue qui pourrait rapidement se solder par un refus puisque selon le ministère des Affaires intérieures, aucun statut de CDA n'est prévu pour Bettendorf d'ici 2026 selon le programme directeur d'aménagement du territoire et qu'aucune discussion n'est prévue dans ce sens.

Si ce "non" est maintenu, cela impliquera un refus de fusionner de la part de Bettendorf, et il faudra donc renoncer aux 25% supplémentaires par habitant qui reviendraient à la commune de Nordstad à partir de 2029. Dans ce cas, les autres communes de Diekirch, Ettelbruck, Schieren et Erpeldange-sur-Sûre pourraient-elles continuer à quatre, sans Bettendorf ? Une question à laquelle Claude Gleis n'a pas souhaité répondre, pour le moment.