Aucune information n'a été donnée dans cet épineux dossier après la réunion du bourgmestre et du conseil échevinal d'Esch-sur-Alzette ce vendredi matin.

Une réunion qui était prévue avant l'éclatement de l'affaire concernant l'ancien député, avocat et désormais échevin Pim Knaff (DP), comme l'a confirmé le bourgmestre d'Esch-sur-Alzette Christian Weis (CSV). Un point supplémentaire a cependant été ajouté à l'ordre du jour, celui lors duquel le premier échevin a dû fournir quelques explications suite à la publication d'un article par nos confrères de Reporter.lu ce jeudi.

L'ancien député a été condamné à une amende de 9.500 euros pour fraude fiscale aggravée au mois d'avril. Une affaire passée sous silence jusqu'ici, car le principal intéressé avait réussi à obtenir un jugement sur accord, ce qui lui a permis d'éviter une séance publique.

Personne n'a cependant souhaité prendre position à l'issue de la réunion de ce vendredi, les demandes d'interview adressées à Mehis Sehovic ou à Pim Knaff sont restées sans réponse. Le LSAP n'a pas souhaité non plus réagir, Steve Faltz a annoncé vouloir attendre une prise de parole du bourgmestre et du conseil échevinal.

Lors d'un entretien téléphonique, Christian Weis a déclaré ne pas vouloir réagir à chaud, il attend d'abord de la part de Pim Knaff que ce dernier mène les discussions nécessaires et qu'il communique "en temps et en heure", sans pour autant lui imposer de délai et sans préciser s'il allait demander la démission de son échevin.

La section Esch de l'ADR a demandé une publication du jugement, afin que tout le monde puisse se faire une idée de la situation.

Pour Marc Baum (déi Lénk), député et conseiller à Esch, l'affaire est claire, il faut que Pim Knaff démissionne, même s'ils entretiennent une bonne relation dans le privé: "c'est une question de principe, la ville d'Esch récupère des impôts de ses citoyens, et si de l'autre côté, un membre de l'exécutif est condamné pour fraude fiscale, ce n'est pas compatible. La politique communale se tourne de plus en plus vers un système de "loi et ordre" dans lequel la criminalité va être combattue avec des caméras, cela serait donc malvenu d'avoir un membre du conseil échevinal condamné pour un crime grave".