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C'est la bombe non nucléaire la plus puissante au monde: plusieurs observateurs affirment avoir aperçu des bombes thermobariques autour de Kiev. Selon une ambassadrice ukrainienne, l'armée russe aurait déjà fait usage de ces armes interdites.
Bombe thermobarique: derrière ce nom barbare se cache une arme terrifiante, la plus puissante après les bombes nucléaires. Elle a même hérité du surnom de "mère de toutes les bombes".
Le fonctionnement est le suivant: une ogive renferme un liquide ou une poudre qui s'enflamme au contact de l'air. En explosant, ce produit se répand sur une zone de plusieurs centaines de mètres en aspirant et brûlant l'oxygène partout où il y en a, même dans le corps humain. La température monte alors à près de 3000°C et provoque une onde de choc dévastatrice. Certains comparent ainsi leur puissance à la déflagration provoquée lors du drame d'AZF à Toulouse, en 2001.
Ces armes, qualifiées d'arme du futur, ne sont pas nouvelles, rappelle BFM TV; elles ont déjà été utilisées en combat urbain dès la Seconde Guerre Mondiale par l'Allemagne nazie, puis dans les décennies suivantes par la Russie et les Etats-Unis.
Et c'est leur pouvoir dévastateur qui inquiète actuellement. Selon plusieurs observateurs, les troupes russes qui se déploient autour de Kiev et Kharkiv disposent de ces bombes.
"POTENTIELLEMENT UN CRIME DE GUERRE"
Pire, ce lundi, lundi, l'ambassadrice d’Ukraine aux Etats-Unis, Oksana Markarova, a accusé la Russie d'avoir utilisé une de ces bombes, rapportent les DNA. Elle affirme d'ailleurs que l'usage de cette arme est "proscrit par la Convention de Genève" - ce qui constituerait donc un crime de guerre. Côté américain, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré qu'elle avait eu connaissance de rapports sur l'utilisation de bombes thermobariques. "Si cela se confirme, c'est potentiellement un crime de guerre" déclare-t-elle également.
Toujours sur BFMTV, un résident français dans le sud de Kiev a constaté dans la nuit du 28 février au 1er mars l'utilisation par les troupes russes de bombes provoquant une détonation inhabituelle. "Je ne sais pas ce qu'ils utilisent comme bombe, mais ce n'est pas celles qu'ils utilisaient dans les premiers jours".
Pour l'heure, la Russie n'a pas confirmé l'utilisation de cette arme.