Alors que les négociations sociales au Luxembourg entrent dans leur pause estivale, la ministre de la Sécurité sociale Martine Deprez confirme que toutes les propositions de réforme des retraites restent sur la table pour les négociations de l'automne.

Samedi, la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale Martine Deprez (CSV) a accordé une interview à nos collègues de RTL Radio dans le cadre de l'émission "Background", donnant quelques détails sur deux initiatives clés du gouvernement: les négociations sociales en cours avec les partenaires sociaux et la proposition de réforme des retraites annoncée par le Premier ministre Luc Frieden.

La mention inattendue par le Premier ministre d'une proposition de réforme des retraites lors de son discours sur l'état de la nation avait soulevé des questions, mais la ministre Deprez a souligné que l'ensemble du gouvernement, y compris les membres du Parti démocratique (DP), avait été informé au préalable. Elle a suggéré que certaines déclarations avaient peut-être été "mal comprises" ou "mal interprétées", précisant que la proposition n'était qu'"une option parmi d'autres" et restait ouverte à la discussion.

RTL

© Pit Everling

La ministre Deprez a confirmé que toutes les propositions des partenaires sociaux étaient actuellement à l'étude et que plusieurs modèles devaient faire l'objet d'une analyse plus approfondie. "Aucune proposition n'est écartée à ce stade", a-t-elle déclaré, tout en refusant d'entrer dans les détails en raison du caractère sensible des négociations en cours. Les discussions, actuellement suspendues pour les vacances d'été, reprendront le 3 septembre.

Lorsqu'on lui a demandé si les députés avaient reçu des informations confidentielles sur les discussions relatives au travail, la ministre a nié avoir connaissance de telles réunions, ajoutant qu'elle n'y avait ni assisté ni été informée.

Malgré les tensions récentes, Mme Deprez a qualifié la coalition entre le Parti populaire chrétien-social (CSV) et le DP de "très bonne", écartant les inquiétudes concernant des divisions entre les deux partis.

Passant au domaine de la santé, elle a reconnu les pressions financières qui pèsent sur la Caisse nationale de santé (CNS), citant des inefficacités telles que les doubles paiements. Des mesures d'austérité sont à l'étude et devraient être finalisées au cours de l'été.

D'ici l'automne, un comité quadripartite – composé de représentants du gouvernement, des syndicats de la santé, des employeurs et des prestataires – se réunira pour élaborer une feuille de route visant à stabiliser la CNS d'ici 2027.