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Une femme de 52 ans et ses trois enfants majeurs ont été mis en examen dimanche après le décès jeudi à Cergy (Val-d'Oise) du père de famille, qui avait été ligoté et bâillonné, selon eux parce qu'il était violent sous l'emprise de l'alcool, a indiqué le parquet de Pontoise.
La mère et un des fils, âgé de 25 ans, ont été placés en détention provisoire, a précisé à l'AFP le procureur adjoint, Luc Pelerin.
Les quatre membres de la famille sont poursuivis pour violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner, avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis en réunion, selon les précisions apportées par le représentant du ministère public.
Jeudi soir, le SAMU a été appelé vers 22h10 pour intervenir au sein d’une famille. "A son arrivée, l’équipe médicale découvrait un homme âgé de 61 ans, né en Chine, ligoté et bâillonné, ayant fait un arrêt cardio-respiratoire. Malgré les soins prodigués sur place, son décès était constaté à 22h47", avait expliqué à l'AFP le procureur de la République de Pontoise, Guirec le Bras, au lendemain des faits.
Quasiment aussitôt, à 23h00, "les quatre personnes présentes dans le logement" ont été placées en garde à vue, a ajouté le magistrat. Il s'agit de l’épouse chinoise du défunt, ainsi que de leurs deux fils et de leur fille, tous trois nés en France et âgés de 22 à 25 ans.
Bâillonné après une altercation
Selon les sources policières, le défunt a été décrit par ses proches comme un homme violent. Il aurait été ligoté et bâillonné avec du ruban adhésif après une altercation, puis sa famille, constatant qu'il ne respirait plus, aurait tenté en vain de le ranimer, a indiqué une source policière.
Le drame se serait passé "sur fond d'alcool et de violences conjugales" et "les enfants, pour le calmer, l'auraient attaché", a indiqué à l'AFP une autre source policière, avançant l'hypothèse selon laquelle la famille n'aurait pas su "comment gérer sa violence". Mais "cela reste à éclaircir", a souligné cette source.
Une autopsie doit permettre de connaître les causes exactes du décès, a rappelé dimanche le parquet, sans évoquer les orientations de l'enquête. Les quatre personnes mises en examen n'ont pas d’antécédents judiciaires.
L'enquête a été confiée à la division de la criminalité territoriale de la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN 95).