Les ministres des affaires étrangères de la CEE se réunissent pour discuter de l'avenir de l'Europe.

Ce n'est pas la fin de l'Union Européenne, a déclaré le président de la commission Jean-Claude Juncker vendredi soir lors d'une interview accordée à RTL. Le président est cependant triste et dépité par le choix du Royaume-Uni de quitter l'Europe. Cette décision n'est bonne ni pour l'Europe, ni pour le Royaume-Uni. Les problèmes irrésolus qui subsistent en Europe n'en seront que multipliés.

Ce n'est pourtant pas la fin de l'Europe. Les 27 autres pays membres sont prêts à continuer ensemble, d'après Jean-Claude Juncker. Il a également précisé qu'il ne trouve pas bon que le Royaume-Uni attende jusqu'à octobre/novembre pour officialiser son retrait de l'Union Européenne auprès de l'Europe. L'article 50 du traité européen doit être directement appliqué, et il n'est pas nécessaire de faire précéder cette application d'une période de sécurité ou d'incertitude. Cette opinion, le président de la commission l'a transmise au premier ministre britannique David Cameron lors d'une conversation téléphonique.

Toujours dans le cadre de l'interview, Jean-Claude Juncker a ensuite admis que l'Ecosse se trouve maintenant dans une position spéciale. Dans les jours à venir, le président devrait s'entretenir à ce sujet avec la ministre écossaise Nicola Sturgeon.

Interrogé sur les causes de ce vote en faveur du Brexit, M. Juncker a expliqué que selon lui, beaucoup de gens ne suivent pas ce qui se fait et se décide à Bruxelles. Il importe maintenant de développer la dimension sociale de l'Europe, et de le faire de manière concertée. Ce qui ne sera pas simple, puisque chaque pays a sa propre idée et ses propres intérêts quant aux solutions et réponses possibles. Chaque pays est après tout unique - c'est aussi ce qui fait le charme de l'Europe.

RTL

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Réunion de crise
Ce samedi a lieu une réunion de crise entre les 6 ministres des affaires étrangères des pays fondateurs de la CEE sur invitation du ministre allemand Frank-Walter Steinmeier. L'Allemagne, la France, l'Italie et les pays du Benelux sont donc représentés. La réunion a pour but de discuter de la situation difficile dans laquelle se trouve l'Union Européenne en ce moment. L'Allemagne et la France veulent en outre proposer des solutions communes concernant l'évolution de l'Europe. Il serait question d'une union flexible qui laisserait plus d'espace à des pays partenaires qui ne veulent ou ne peuvent pas faire partie intégrante de l'Union.