
Il ne reste plus que quatre hôpitaux proposant des services d'urgence, dans lesquels le temps d'attente moyen peut aller du simple au double.
La durée entre le "triage" et les soins prodigués aux urgences dans les hôpitaux luxembourgeoise est comprise entre 40 minutes et 1 heure et demie. Ceci est la moyenne pour tous les hôpitaux dans le pays.
Ce chiffre est donné par le ministre Étienne Schneider dans sa réponse à la question parlementaire des députés Gast Gibéryen (ADR) et Marc Goergen (Piraten). Ces derniers s'interrogeaient sur les services d'urgence depuis que ce service a fermé à l'hôpital de Niederkorn, le 1er janvier dernier.
Le ministre confirme que les sites qui délivrent des services d'urgence ne fonctionnent plus qu'à quatre endroits dans le pays: à Luxembourg Ville - au CHL et aux Hôpitaux Robert Schuman au Kirchberg; au sud dans l'hôpital eschois (CHEM) et à l'hôpital d'Ettelbruck dans le nord. Et cela conformément à la loi relative aux établissements hospitaliers stipulant qu'un service d'urgence fonctionnant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 doit être exploité sur un site unique de chaque centre hospitalier.
C'est donc dans l'un de ces quatre établissements que le Samu peut envoyer ses patients en cas d'urgence (un patient avec un problème de santé grave comme une crise cardiaque ou un AVC par exemple) et leur offrir la meilleure prise en charge possible.
90 000 URGENCES AU CHEM EN UN AN
Ceci ne signifie pas, souligne Étienne Schneider, que les quatre hôpitaux de proximité que sont Niederkorn, Wiltz, Dudelange et la ZithaKlinik à Luxembourg-Ville ne peuvent plus accepter des patients sans rendez-vous durant la journée. Dans ces hôpitaux de proximités, les services d'urgences ne fonctionnent pas 24h/24 mais seulement de 7h du matin à 21h le soir.
Le ministre Schneider a également souligné que l'accès des patients la nuit à ces sites avait été marginal. "Seulement" 77 personnes ont été amenées en ambulance la nuit à Niederkorn.
Il n'y a eu que 8 admissions de nuits à la Zitha et à l'hôpital de Wiltz. Un chiffre bien minime si on le compare aux 90 000 cas en urgence que le CHEM a dû traiter tout au long de l'année.
Le ministère ne dispose d'aucune donnée sur le temps d'admission à l'urgence du CHEM lors des services de nuit.
Le ministre exprime son envie de maintenir un accès rapide pour tous aux soins de santé dans l'avenir, c'est pourquoi il conviendrait également d'examiner le rôle que peuvent jouer les acteurs extra-hospitaliers, conclut-il.