Le gouvernement du Hamas palestinien a annoncé lundi que 13.300 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Parmi les morts recensés à ce jour figurent plus de 5.600 enfants et 3.550 femmes, a détaillé le gouvernement du mouvement islamiste. En outre, 31.000 personnes ont été blessées.

Frappe meurtrière sur un hôpital de Gaza

Le Hamas a affirmé lundi que l'armée israélienne avait lancé une frappe meurtrière sur un hôpital assiégé du nord de la bande de Gaza, où les soldats ont étendu leur offensive contre le mouvement islamiste palestinien, qui accuse Israël de mener la guerre contre les hôpitaux.

Par ailleurs, 28 bébés prématurés évacués la veille de l'hôpital al-Chifa, pris d'assaut le 15 novembre par l'armée israélienne, sont arrivés lundi en Egypte, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Alignés sur des civières, tous coiffés du même bonnet vert et enveloppés dans des couvertures, ils ont été transportés dans des ambulances du Croissant-rouge palestinien puis pris en charge dans des couveuses individuelles en Egypte après avoir franchi le poste-frontière de Rafah.

Au total, 31 bébés avaient pu sortir du plus grand hôpital de la bande de Gaza, situé dans le nord, décrit par l'OMS comme une "zone de mort" et où huit nourrissons étaient morts avant leur transfert, selon un responsable palestinien.

L'hôpital al-Chifa, qui abritait selon Israël un repaire du Hamas au coeur de Gaza-ville, est privé d'électricité et la pénurie de carburant dans le territoire palestinien assiégé empêche notamment les couveuses de fonctionner.

Dans le nord du territoire, où se concentre l'essentiel de l'offensive israélienne, une frappe a tué lundi au moins "12 patients et leurs proches" et fait "des dizaines de blessés" dans l'hôpital indonésien, en bordure du grand camp de réfugiés de Jabaliya, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"L'OMS est horrifiée par l'attaque sur l'hôpital indonésien à Gaza", a déclaré le chef de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X (ex-Twitter).

"Environ 700 malades et soignants" se trouvent dans cet hôpital "assiégé" par l'armée israélienne, a affirmé le porte-parole du ministère, disant redouter "qu'il s'y passe la même chose qu'à al-Chifa".

Selon le gouvernement du Hamas, des dizaines de chars et de blindés déployés aux abords de l'hôpital tiraient à la mitrailleuse et à l'artillerie sur l'établissement.