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Les passagers peuvent respirer. L'Agence européenne de la sécurité aérienne a annoncé ce mercredi la levée de l'obligation de porter un masque dans les aéroports et à bord des avions dans l'Union européenne à compter de lundi 16 mai.
L'Agence de la sécurité aérienne de l'Union européenne (AESA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont publié ce mercredi une mise à jour des mesures de sécurité sanitaire pour les voyages aériens "abandonnant la recommandation du port obligatoire de masques médicaux dans les aéroports et à bord des vols". Il y est toutefois précisé que le masque facial "reste l'une des meilleures protections contre la transmission du COVID-19".
"À partir de la semaine prochaine, les masques faciaux n'auront plus besoin d'être obligatoires dans les voyages en avion dans tous les cas, ce qui correspond globalement à l'évolution des exigences des autorités nationales à travers l'Europe pour les transports publics", a déclaré Patrick Ky, directeur exécutif de l'AESA via un communiqué.
Au Luxembourg, le port du masque n'est déjà plus obligatoire à l'aéroport du Findel. La nouvelle recommandation de l'AESA ne sera pas pour autant appliquée aux vols Luxair dès ce lundi car les choses ne sont pas aussi simples: "Les mesures nationales prévalent et dans la majorité des pays que nous desservons, le port du masque reste obligatoire. À l'heure actuelle il n'y a que 13 pays où le masque n'est plus obligatoire dans l'avion. En attendant on garde le masque sur nos vols", explique Gilles Feith, le directeur général de Luxair contacté par RTL 5 Minutes.
En France, la dernière grande restriction anti-Covid disparaîtra aussi lundi puisque les voyageurs ne devront plus porter le masque dans les transports. Une annonce faite par le gouvernement en plein recul de l'épidémie même si celle-ci n'est probablement pas terminée.
"A partir de lundi 16 mai, le port du masque ne sera plus obligatoire dans l'ensemble des transports en commun", a déclaré M. Véran à la sortie du conseil des ministres ce mercredi. Sont concernés notamment le métro, le bus, le train, l'avion et les taxis, a précisé le cabinet du ministère.
Même si le ministre insiste sur le fait que le port du masque reste "recommandé", la réalité ressemblera probablement aux supermarchés ou aux cinémas, où un tel allègement est déjà en place: la grande majorité des visages sera à nouveau découvert.
Ce sera donc la fin du dernier grand marqueur de l'épidémie de Covid-19 dans l'espace public, une décision qui entérine le fait que la maladie soit devenue une moindre préoccupation sanitaire comme politique.
"PAS TERMINÉ"
Avec la fin annoncée du masque dans les transports, la France, à l'instar de plusieurs de ses voisins, aura quasiment retrouvé sa vie d'avant la pandémie, plus de deux ans près l'arrivée de celle-ci en Europe.
Certains chercheurs mettent en garde, à ce titre, contre un sentiment excessif de sécurité, prévenant que l'épidémie est sous contrôle mais probablement pas finie, notamment face à la menace d'un nouveau variant.
En France, "la pandémie n’est clairement pas terminée, même si on peut espérer que, compte tenu des niveaux d’immunité dans la population (...), on puisse passer à une phase plus de transition", soulignait la semaine dernière Sylvie van der Werf, virologue à l'institut Pasteur lors d'un point presse de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS).
Le gouvernement affiche d'ailleurs la même ligne. Le ministre de la Santé affirme lui aussi que "la pandémie n'est pas terminée", et quelques restrictions vont d'ailleurs être maintenues. Un pass "sanitaire" -distinct du pass vaccinal car il fonctionne aussi en cas de test négatif récent-- restera demandé pour accéder aux établissements de santé au sens large (hôpitaux, EHPAD...). La mesure va durer au moins jusqu'à l'été, selon Olivier Véran.
En outre, un isolement d'au moins une semaine sera toujours imposé après un test positif.