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Après le chaos majeur de l'an dernier, tout ne se déroule pas encore de manière optimale après cette rentrée. C'est le constat dressé par la Représentation nationale des parents d'élèves, la "National Elterevertriedung", à propos du "Mobibus", le service qui assure le transport scolaire pour les enfants à besoins spécifiques, mais aussi le transport au travail pour les adultes handicapés.
Le ministère de la Mobilité pointe des améliorations du logiciel et un nombre d'incidents relativement gérable. Les familles concernées se retrouvent cependant dans des situations stressantes.
Depuis la rentrée, Joé, le fils de Marguerite Kettmann va travailler dans un atelier protégé et pour se rendre de Weiswampach à Kuborn, il prend le Mobibus.
"La première semaine, tout est allé de travers le matin, car ce que je ne peux pas comprendre, c'est que ce plan, il est établi des semaines auparavant. Quels sont les horaires? Quand l'enfant est-il récupéré le matin? Je ne comprends pas pourquoi ces entreprises ne peuvent pas mettre cela en œuvre de manière à ce que ça fonctionne."
En fait, Joé doit être récupéré à 7h20. La famille est prête 10 minutes plus tôt, et cela ne la dérange pas que le bus ait 10 ou 15 minutes de retard. Mais ici, il y a eu des retards d'une demi-heure à une heure.
"Il tourne alors en rond pendant une demi-heure, parce qu'il sait qu'il est prêt et personne ne vient. Après tout, c'est le Mobibus, ce qui veut dire que les enfants ou les adolescents ou les personnes âgées, ont tous une déficience, ce qui fait que si tout est confus le matin, ils arrivent au travail confus. Parce qu'il va travailler maintenant, il doit donc être ponctuel."
Ce n’est que ces derniers jours que les choses se sont améliorées. Sur l'application, les parents peuvent au fond voir où se trouve le bus, mais cela ne fonctionnait pas pour eux. Le fait que la situation de la famille de Marguerite Kettmann ne soit pas un cas isolé est confirmé par les déclarations de la Représentation nationale des parents, qui a déjà eu plusieurs réunions avec le ministère ces dernières semaines. Grâce aux améliorations apportées au logiciel qui organise les trajets, les choses iraient mieux cette année, selon son président, Alain Massen. Et pourtant:
"Les premiers jours, il y a encore eu d’énormes difficultés. Maintenant, ça commence doucement à fonctionner, il faut le dire, il y a beaucoup de difficultés qui sont désormais résolues. Mais malgré cela, nous sommes toujours confrontés à la situation où l'application ne fonctionne pas pour de nombreux parents, où l'application dont ils disposent donne des horaires incorrects ou n'en donne pas."
Cela a pour conséquence qu'il faut multiplier les coups de téléphone pour que les parents sachent où est le bus. Un autre problème est que les enfants sont très longtemps dans le bus.
"Alors qu'ils ne sont qu'à 10,12 kilomètres de l'école, certains enfants passent jusqu'à deux heures dans le bus. Ils sont récupérés à 6h15 du matin, pour être éventuellement à l'école à 8h00. Il y a des enfants qui y passent deux heures le matin puis encore deux heures l'après-midi lorsqu'ils sont ramenés à la maison. Il faut imaginer cela pour des enfants qui ont des besoins spécifiques, qui ont déjà des difficultés."
Ce ne serait pas humain, selon Alain Massen. Le ministère de la Mobilité confirme qu'il y a encore eu des problèmes à l'occasion de la rentrée. La situation se serait cependant nettement améliorée grâce à la révision du logiciel, estime Annick Trmata, membre de la direction de l'Administration des transports publics:
"Ce qui nous pose au fond des difficultés en ce moment, c'est la situation à l'extérieur sur les routes, avec la circulation, différents équipements qui ne sont pas toujours bien adaptés, et surtout le nombre de modifications qui sont actuellement apportées, c'est notre quotidien pour assurer les transports tels que demandés, mais il y a actuellement un volume très important, ce qui nous pose vraiment des défis en ce moment."
Les demandes de modifications ont triplé. Depuis la rentrée, ce sont en moyenne 25.000 à 26.000 trajets par semaine qui sont organisés. Pendant cette période, 327 incidents ont été signalés.
"Si vous comparez cela à 25.000 trajets par semaine, multipliés par trois semaines, nous en sommes déjà à plus de 70.000 trajets pendant la même période."
Ce serait regrettable, mais dans dans des limites gérables. La situation ne serait pas satisfaisante, mais notre équipe relativement restreinte atteindrait ses limites, selon Annick Trmata.
"Nous n'avons pas atteint les limites de ce qu'un système peut faire en termes d'informatique, mais tout simplement parce qu'il y a beaucoup de demandes de 'sur mesure', qui demandent beaucoup d'organisation et de temps à mettre en œuvre, et à partir de là, il faut réfléchir concrètement, à ce sujet, dans quels délais ou selon quels critères des transports peuvent être assurés."
L'année dernière, il y avait également eu un certain nombre de réclamations du côté des conducteurs. Lors d'une réunion avec le ministère de la Mobilité, le LCGB avait demandé de revenir au système sans logiciel si les choses ne s'amélioraient pas. Interrogé, le syndicat indique à présent que s'il y a encore de petits problèmes, la situation s'est globalement améliorée de manière significative.
Des complications avaient également été signalées dans une question parlementaire du CSV du 19 septembre. Depuis lors, le député Paul Galles a indiqué avoir été contacté par d'autres parties concernées. La question parlementaire n'a pas encore obtenu de réponse.