
Un pochoir tactile (le "Walschabloun") permet aux aveugles et aux malvoyants de voter sans l'intervention d'une tierce personne.
Pour les personnes handicapées, la participation à la vie politique et publique peut être parsemée d'obstacles. Les élections législatives approchent et la question peut, par exemple, se poser de savoir comment une personne non-voyante remplit son bulletin de vote.
La solution est un pochoir tactile, qui permet aux aveugles ainsi qu'aux personnes souffrant d'une faiblesse des yeux ou d'un trouble neuro-visuel de voter de maniète tout à fait autonome. Les élections ayant lieu le 8 octobre, les préparatifs vont bon train au Centre pour le développement des compétences relatives à la vue.
L'idée du projet est due à Tom Erdel: "Je suis moi-même devenu aveugle il y a 13 ans et à l'époque, les élections communales approchaient. J'ai alors réalisé avec effroi que je n'avais aucune possibilité à ce moment-là de voter de manière autonome."
Le ministère d'Etat a soutenu cette initiative dès le départ et pour les élections d'octobre, 300 pochoirs ont été commandés pour être répartis entre les différents bureaux de vote. Les électeurs malvoyants qui souhaitent voter par correspondance, peuvent déjà en demander un au préalable auprès du Centre pour le développement des compétences relatives à la vue.
Le plus gros défi était de transcrire le bulletin de vote en écriture braille. Si le braille est standardisé, il prend beaucoup de place et n'est donc pas adapté au pochoir. C'est pourquoi il a été décidé d'attribuer un numéro à chaque parti et à chaque candidat et d'imprimer uniquement les numéros en braille sur le pochoir. La légende avec les noms correspondant à tous ces numéros figure dans un fascicule séparé.
Et même si tout le dispositif implique beaucoup d'efforts, le travail investi constitue un grand progrès pour la participation électorale autonome des personnes ayant une déficience visuelle.
Le reportage de RTL en luxembourgeois: