
A l'approche des élections, un certain nombre d'acteurs de différents secteurs de la société adressent leurs revendications aux partis politiques. L'agriculture ne fait pas exception.
Lundi, la Centrale paysanne, le premier syndicat du secteur, avait organisé une table ronde avec les représentants des quatre grands partis au Vitarium à Roost. Notre collègue de RTL, Marc Hoscheid a interrogé le président du syndicat, Christian Wester, sur les principales revendications des agriculteurs.
Le Luxembourg ne compte plus qu'environ 1.700 entreprises agricoles et ce chiffre devrait encore reculer à l'avenir. En 2022, la part de l'agriculture dans le produit intérieur brut atteignait 0,25%. Le secteur est également sous pression en raison d'exigences de plus en plus strictes en matière de protection de l'environnement et de la nécessité de réduire les émissions de CO2. Dans ce contexte, il est particulièrement important pour le responsable de la Centrale paysanne, qu'un ministère de l'Agriculture indépendant soit maintenu dans la prochaine législature. Cependant, les agriculteurs espèrent, selon Christian Wester, que le ou la futur(e) ministre pourra plus s'imposer que ces derniers temps. "(...) Actuellement nous avons toujours le sentiment que certains veulent un peu nous imposer, notamment l'Administration de l'Environnement avec notre ministère (...) Nous ne nous voyons plus d'égal à égal avec ces administrations, là nous espérons que nous reviendrons un peu sur un pied d'égalité."
Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons maîtriser les grands défis de demain, surtout le changement climatique. Mais même si la protection de l'environnement est une part importante de la profession d'agriculteur, les agriculteurs se voient d'abord comme des producteurs de denrées alimentaires. Les entreprises doivent pouvoir être rentables et là, l'Etat pourrait fournir un soutien supplémentaire.
"Un bon exemple est le 100% bio dans les cantines, qui ne sert à rien pour l'agriculture régionale si nous allons acheter les produits à l'étranger. Il serait important, comme nous l'avons fait auparavant, il y a presque dix ans je pense, que nous avions une pétition pour qu'il y ait plus de produits régionaux dans les cantines publiques, c'est là qu'il s'agit, de montrer aux gens qu'ils doivent avoir des produits luxembourgeois."
Les cantines publiques permettraient également de toucher plus facilement les étrangers, difficiles à atteindre avec le mode de commercialisation actuel. Une autre exigence est l'augmentation des compensations pour les entreprises qui participent à des programmes pour l'amélioration de l'environnement et du climat.