
© Luc Rollmann
Avec ces chiffres, le ministre de l'Energie et de l'Aménagement du territoire, Claude Turmes, a dressé le bilan non seulement de la législature, mais aussi de 10 ans de coalition bleu-rouge-vert.
76% des éoliennes présentes sur le territoire luxembourgeois, ont été installées pendant cette période. Des investissements supplémentaires devront être réalisés.
La crise énergétique déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine, a montré à quel point il est important de produire autant d'énergie verte que possible dans son propre pays, a expliqué Claude Turmes.
Le ministre a salué la cohésion de l'Union européenne. Après de premières divergences, les chefs d'État et de gouvernement avaient décidé durant l'été de remplir les stocks de gaz en prévision de l'hiver et de réduire leur consommation de 15%. Le Luxembourg est même parvenu à restreindre sa consommation de 26,3%.
Le ministre vert Claude Turmes a affirmé que son parti défend une politique participative. Grâce aux primes, les entreprises, les communes et les ménages doivent être incités à s'adapter de manière durable pour une vie neutre pour le climat. Même ceux qui gagnent beaucoup d'argent, s’ils se dotent d'une voiture électrique par exemple, peuvent bénéficier de primes en récompense de leurs efforts, selon Claude Turmes. C'est la fiscalité qui doit apporter l'équité sociale.
Bien entendu, les ménages sont également un élément clé de la transition énergétique, selon le ministre. Le Luxembourg serait le premier pays de l’Union européenne dans lequel l’installation de chauffages à combustible fossile n’est plus autorisée dans les nouvelles constructions. Les propriétaires doivent être incités à effectuer des rénovations. Dans ce domaine, les obstacles administratifs doivent être supprimés. La "Klimaagence" devrait être développée afin de fournir expertise et conseils et devenir un acteur national coordonnant des projets entiers.
En matière de rénovations, comme par exemple, l'installation d'une pompe à chaleur, le principe du volontariat continue de prévaloir, a précisé le ministre de l'Energie.
Claude Turmes est également ministre de l'Aménagement du territoire.
Ces dernières années, quatre plans sectoriels - dont celui du logement - ont permis de développer davantage le pays, tout en protégeant l'environnement. C'est aussi par cette voie qu'il a pu être déterminé où des routes, des chemins, des voies ferrées peuvent encore être construites, de même que des industries, mais aussi où l'urbanisation n'est pas autorisée, selon le ministre. Pour planifier l'avenir du pays, les responsables politiques ont beaucoup consulté les communes et la société civile. De grands plans ont été réalisés, par exemple, dans le cadre du "Programme directeur d'aménagement du territoire" et de la consultation internationale "Luxembourg en transition". Parmi les projets concrets figurent la refonte complète de la zone d'activité de Foetz et un nouveau concept de mobilité à Belval.
C'est un Claude Turmes ému, qui a finalement déclaré qu'avec les objectifs en matière d'énergie et d'aménagement du territoire, il n'était pas seulement question de chiffres, mais aussi de l'avenir du pays. La façon dont est utilisé le territoire, a un impact sur la manière dont le pays se prépare à d'éventuelles inondations et chaleurs extrêmes, selon le ministre.

© Luc Rollmann