Les syndicats OGBL et LCGB organisaient mercredi matin une conférence de presse commune portant sur les négociations autour d'une nouvelle convention collective dans le secteur de la construction.

Le patronat aurait tout fait pour se cacher et "rien ne serait venu de son côté". Voilà ce qu'ont affirmé les représentants de l'OGBL et du LCGB mercredi matin à propos des négociations autour d'une nouvelle convention collective dans le bâtiment. 20.000 salariés sont concernés. Les négociations traîneraient à nouveau en longueur et les employeurs ne comprendraient tout simplement pas l'urgence de la situation, a souligné Jean-Luc de Matteis de l'OGBL. Les employeurs du bâtiment auraient la mauvaise habitude de se cacher devant des négociations. "Vous ne pouvez pas négocier en tant que partenaire social si une partie se cache en permanence et refuse de négocier et qu'on vous dit à chaque fois: nous n'avons pas encore pu calculer ce que vous avez demandé, nous n'avons pas encore parlé avec nos gens, etc. C'est inacceptable."

Les salariés du secteur du bâtiment ne pourraient plus l'accepter: "Ils ne peuvent pas accepter que leurs salaires stagnent, que leurs congés stagnent, que les primes n'augmentent pas et que rien se soit fait en matière de formation."

Pour Robert Fornieri du LCGB aussi, il est évident qu'une solution doit être trouvée.

"Et cela, au plus vite, dans l'intérêt de chacun, afin d'éviter un conflit social!"

Après plus de 20 mois de négociations, pas une seule proposition sérieuse n'est venue du patronat, déplore Jean-Luc de Matteis de l'OGBL.

"C'est un énorme gâchis de voir que les entreprises de construction ont fait d'énormes profits au cours des 10 dernières années et qu'elles se dérobent devant des négociations sérieuses, non seulement pour les salaires, mais aussi pour l'attractivité, car ce sera le plus gros problème de l'année prochaine!"

Des actions syndicales débuteront dans les prochaines semaines et les prochains mois.

C'est pourquoi des actions syndicales vont être lancées dans les prochaines semaines et les prochains mois. Ce qui serait en train de se passer serait un énorme gâchis. Il ne serait pas possible de négocier depuis deux ans sans qu'un accord soit trouvé en matière de salaires, de congés ou de formations pour les salariés du bâtiment, ont regretté les deux syndicats.

Réaction du patronat

Le président de la Fédération des entreprises luxembourgeoises de construction et de génie civil, Roland Kuhn, a expliqué sur RTL qu'il a été proposé aux syndicats de conserver la convention collective actuelle en raison des incertitudes économiques et de se revoir dans un an. A cause des répercussions de la pandémie et de la guerre en Ukraine, nous ne savons simplement pas pour le moment, où cela conduira le marché, selon Roland Kuhn.