Combien de candidates aux élections communales? Quel est l'âge des candidats? Leur nationalité? La ministre de l'Intérieur, Taina Bofferding, a dressé le bilan jeudi.

Cette année aux élections communales, les candidates seront plus nombreuses qu'en 2017: 39% des candidats sont des femmes, contre 35,6% il y a six ans. Par conséquent, 61% sont des hommes.

Bien qu'un quota de femmes ne soit pas prescrit aux élections communales, six partis sur dix ont atteint le taux de 40% de femmes sur leurs listes, auquel ils se sont engagés eux-mêmes. Dans la commune de la Vallée de l'Ernz et dans la section Waldbredimus de la nouvelle commune Bous et Waldbredimus, aucune femme ne figure sur la liste. "Ce résultat global n'est pas très satisfaisant, parce que la mixité souhaitée, n'a pas vraiment été atteinte", a expliqué la ministre Taina Bofferding.

La moyenne d'âge des candidats est de 48 ans. Le jour des élections, le plus jeune candidat aura 18 ans, il figure sur une liste DP; le plus âgé aura 85 ans et il est candidat pour Déi Konservativ. En général, les candidats âgés de 40 à 59 ans sont les plus représentés dans tous les partis. A l'ADR et au KPL, les candidats plus âgés sont cependant plus nombreux.

Un autre point qui ne satisfait pas vraiment les responsables, selon la ministre, c'est celui de la représentativité de la population parmi les candidats. Seuls 10% sont des non-Luxembourgeois. Il convient cependant de noter qu'un certain nombre de personnes ont la double nationalité. Si l'une des deux nationalités est la luxembourgeoise, le candidat est inscrit en tant que Luxembourgeois. Les Piraten ont la plus grande proportion de non-Luxembourgeois, le CSV, en revanche, la plus réduite.

Dans le classement du plus grand nombre de candidats, le DP est en première position avec 573 inscrits, suivent le CSV (565), le LSAP (479), déi Gréng (412), les Pirates (159), l'ADR (141), déi Lénk (111), Fokus (51), le KPL (43) et déi Konservativ (33).

La ministre de l'Intérieur a également promis de suivre avec attention le déroulement ainsi que la procédure des élections communales afin de permettre au prochain gouvernement de réformer ces dernières: "nous avons un système électoral qui date d'un autre temps", comme le décrit Taina Bofferding. Elle déplore notamment que de nombreux formulaires doivent encore être remplis à la main. Après les élections, un bilan sera effectué et remis au prochain gouvernement.

Le jour des élections, c'est le Centre des technologies de l'information de l'État (CTIE) qui mènera la danse depuis le quartier Cents de la capitale avec la collecte de l'ensemble des résultats électoraux de toutes les communes sauf de Luxembourg-ville et d'Esch-sur-Alzette où des équipes du CTIE seront présentes sur place afin de faciliter et d'accélérer le dépouillement.

Les résultats seront ensuite publiés automatiquement sur les différents sites de RTL ainsi que sur elections.public.lu, même s'il ne s'agira pas encore des résultats officiels. Ces derniers seront seulement actés par le contrôle des procès verbaux des principaux bureaux de vote par le ministère de l'Intérieur ainsi qu'après le délai de 15 jours afin de déposer un recours auprès du tribunal administratif.

Les nouveaux collèges échevinaux ont jusqu'au 1er septembre afin d'être assermentés par le ministère de l'Intérieur.