L'obésité peut provoquer des problèmes de santé, comme le diabète ou des maladies cardiovasculaires. Au Luxembourg, environ 6.000 élèves et lycéens sont concernés par l'obésité, selon les estimations.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, une personne est obèse si son IMC (indice de masse corporelle) est supérieur à 30. Cependant, dans le cas des enfants, d'autres facteurs doivent également être considérés, au-delà simplement des kilos et du rapport à la taille, explique le Docteur Carine De Beaufort, médecin spécialiste en endocrinologie et diabétologie au CHL. A présent au Luxembourg, l'obésité chez les enfants est définie selon le modèle canadien des quatre groupes M: le métabolique, le mécanique, le mental et le milieu social.

De cette façon, il serait possible d'analyser quels enfants en surpoids risquent de devenir plus gravement malades et devraient donc être pris en charge.

RTL

Depuis plusieurs années, la Clinique pédiatrique du CHL, le service de psychiatrie juvénile des Hôpitaux Robert Schuman et le Rehazenter du Kirchberg travaillent en étroite collaboration dans ce contexte. Différentes prises en charge sont proposées pour les enfants concernés.

Pour commencer, ces jeunes sont dirigés vers le service d'endocrinologie-diabétologie de la Clinique pédiatrique, qui accueille chaque année environ 250 nouveaux patients pour une consultation et qui suit 450 jeunes en surpoids par an.

Prendre le problème à la racine

Au Rehazenter, chaque trimestre, 30 enfants ou adolescents obèses peuvent participer à un programme, où ils apprennent principalement à manger sainement et à prendre plaisir à bouger.

Pour beaucoup de patients, il faut cependant traiter plus que l'aspect externe. Les concernés ont besoin d'un soutien mental et d'une assistance psychologique, afin de prendre le problème à la racine. Souvent en effet, le surpoids est déclenché ou aggravé par un traumatisme ou des problèmes psychiques.

C'était le cas pour Olivia Keller. Enfant déjà, l'ado était en fort surpoids et était harcelée pour ce motif à l'école primaire. Plus la fillette allait mal, plus elle mangeait. Ensuite il y a eu de graves crises d'asthme qui l'ont amenée à être hospitalisée au CHL à l'âge de 12 ans.

Il a alors été conseillé à Olivia à l'été 2022 de participer à un stage de huit semaines au service de psychiatrie juvénile au Kirchberg. Cela n'a pas été facile à accepter, explique l'adolescente aujourd'hui âgée de 13 ans, mais elle y a appris à mieux faire face aux phases négatives et à manger autrement. Son objectif est de continuer à perdre du poids.

Le reportage de RTL en luxembourgeois, avec le témoignage en français de l'adolescente: