
Vendredi matin, Claude Meisch a réagi aux critiques à l'encontre du nouveau bachelor d'enseignement au Luxembourg.
Le nouveau "programme Quereinsteiger" pour les enseignants à l'Uni.lu ne sera proposé que si le parcours d'enseignement "normal" n'est pas complet. L'objectif est d'arriver à 180 nouveaux enseignants diplômés par an. C'est ce qu'a déclaré Claude Meisch au micro de RTL. Le ministre de l'Éducation a réagi aux critiques du syndicat enseignant SNE-CGFP, qui estime que le "programme Quereinsteiger" est plus avantageux que les autres formations scolaires pour les enseignants.
11% de personnel de plus en cinq ans
"Il faut admettre qu'avec le "programme Queereinsteiger", nous avons eu une bonne évolution ces dernières années", a tenu à souligner Claude Meisch. Une évolution qui va dans la bonne direction, puisque désormais presque chaque titulaire de classe détient une licence. Selon Claude Meisch, c'est la première fois depuis la fin des années 80 que quelque chose est entrepris contre la pénurie. C'est pourquoi le ministre de l'Enseignement n'accepte pas les critiques du Syndicat National des Enseignants (SNE). Ils ont mis sur pied un groupe de travail ensemble avec les syndicats pour réduire l'effort administratif du personnel enseignant. Mais bien sûr, tient à rappeler Claude Meisch, le problème de la pénurie ne sera pas résolu en un claquement de doigts. Ces cinq dernières années, il y a eu 11% d'élèves en plus dans les écoles luxembourgeoises et grâce à des changements dans le processus de recrutement, ils auraient déjà 11% de personnel en plus. Par ailleurs, une nouvelle campagne d'image est prévue avant l'été, afin de rendre la profession d'enseignant plus attractive et ainsi la promouvoir.
Allocations familiales: une politique du siècle passé
Selon Claude Meisch, la politique concernant les allocations familiales serait du dernier siècle, et elle encourage à ce qu'une personne, la plupart du temps la femme, doive rester à la maison. Elle pousserait même à l'augmentation de la pauvreté, la précarité des femmes et celle des enfants, parce qu'elle pousserait dans un certain sens à quitter le monde du travail. Selon lui, il serait plus judicieux de continuer à développer le congé parental et l'on remarquerait aussi clairement que les enfants de moins d'un an vont moins à la crèche grâce à la réforme du congé parental.
Ne pas donner mauvaise conscience aux parents
Claude Meisch voulait aussi s'exprimer à propos de préjugés. D'après lui, ce n'est pas vrai que les enfants sont confiés à des étrangers dans des maisons relais du matin au soir. Les enfants passeraient environ 15 heures par semaine dans des maisons relais, donc 3 heures par jour. Les maisons relais ne sont par ailleurs pas seulement des structures de prise en charge, mais des structures avec des concepts pédagogiques. Selon lui, les maisons relais sont une garantie pour un bon développement surtout pour les enfants issus d'un milieu social plus faible. C'est pourquoi, il ne faut pas diaboliser les maisons relais ou donner mauvaise conscience aux parents.
Combien d'enfants vont dans des maisons relais et des crèches au Luxembourg? Combien se trouvent sur liste d'attente? Et combien cela coûte-t-il à l'État? Ces chiffres existent en partie, selon Claude Meisch. Jeudi, pendant le débat public sur la pétition 2512, ils auraient néanmoins reçu l'ordre de faire une analyse. Un débat objectif pourra ainsi être mené, un débat basé sur des faits, a expliqué le ministre de l'Enseignement.