S'il y a majorité, une réédition de la coalition bleu-rouge-vert est une option, mais il ne faut pas oublier qu'il y a d'autres partis qui vont aux élections.

C'est ce qu'a déclaré Gilles Baum lundi matin au micro de RTL. Le chef de fraction DP a ainsi été moins explicite que la députée et co-présidente du LSAP Francine Closener, qui affirmait il y a trois semaines à radio 100,7, qu'elle pouvait s'imaginer une nouvelle édition du fameux bleu-rouge-vert (DP-LSAP-Verts). Gilles Baum a expliqué ce lundi qu'une campagne électorale serait sans doute nécessaire, même après la tripartite. Ou comme il préfère l'exprimer: "Un échange d'idées." Selon lui, on remarque bien que le DP a des idées qui divergent des Verts et du LSAP sur les questions d'impôts mais aussi sur la santé et le logement. Il souligne l'importance de débattre de ces différentes idées avec les autres partis, afin de voir "quelle direction on veut prendre pour les années à venir, si les électeurs en décident ainsi". 

Lors de la tripartite du 3 mars, le DP n'aurait "absolument pas" été incité par le LSAP, affirme encore Gilles Baum. Le DP s'était - par le biais de la ministre des Finances Yuriko Backes - prononcé en faveur de mesures ciblées pour les revenus plus faibles. Au final, une adaptation partielle des barèmes d'imposition à l'inflation a été convenue. Les revenus plus élevés reçoivent désormais des crédits d'impôts plus élevés que les revenus plus faibles. Le chef de fraction du DP a décrit l'accord tripartite comme un mélange entre l'adaptation du barème d'imposition à l'inflation et des mesures ciblées pour les personnes avec des salaires plus faibles. Il s'agirait là d'une solution hybride.

C'est une politique financière prudente, donc, c'est pourquoi l'année prochaine les barèmes de l'impôt seront ajustés à seulement deux tranches et demie au lieu de huit tranches indiciaires comme réclamées par les syndicats. Une telle adaptation aurait coûté un millard d'euros à l'État et n'aurait pas pu être financée.

Si la tranche d'index décalée à cette année, tombe en avril, le crédit d'impôt "énergie" disparaîtra. Mais le nouveau crédit d'impôt "conjoncture" décidé le 3 mars, arrivera sans doute avec un peu de retard, puisque les textes ne sont pas encore prêts, nous explique le chef de fraction DP. Gilles Baum a rappelé que les nouveaux crédits d'impôts s'appliqueront rétroactivement au 1er janvier.