La guerre nous a montré non seulement la dépendance vis-à-vis de la Russie et de son gaz, mais a également le rôle central des matières premières. L'analyse de Yves Jégourel, professeur à l'Université de Bordeaux, sur le plateau de RTL.
Sans matières premières, rien ne peut être produit et elles dépendent étroitement les unes des autres, par exemple le gaz est nécessaire pour produire des engrais. Le prix de l'électricité est aussi dépendant du gaz. La mondialisation a fait oublier le prix de ces dépendances, mais aujourd'hui de nouvelles questions se posent et de vieux réflexes surgissent, par exemple celui du protectionnisme.
Ce ne serait cependant pas la bonne réponse, estime Yves Jégourel, professeur à l'Université de Bordeaux, spécialiste des matières premières et conférencier invité à la réception de Nouvel An de la Fedil au Luxembourg, mercredi soir.
Sans le matériel de base nécessaire, la transition énergétique et la décarbonation prévues de notre économie ne sont pas possibles, sauf que là aussi, l'Europe est complètement dépendante de la Chine.
L'ouverture de nouvelles mines en Europe ne suffirait pas à rattraper le retard. La mondialisation devrait être repensée et renégociée. Dans l'interview, le professeur Jégourel explique le lien entre le gaz, les terres rares et le cuivre, avec l'équité, la lutte contre le changement climatique et la responsabilité de chacun d'entre nous.
La version abrégée de l'interview d'Yves Jégourel: