Le Parti populaire chrétien-social (CSV) est d'avis que le gouvernement n'a pas assez entrepris afin de combattre le problème des logements ces 10 dernières années au Luxembourg.

"Le logement, qui représente le premier soucis des citoyens, devrait également être la première priorité des autorités", a déclaré Marc Lies, vice-président de la Commission parlementaire logement ce vendredi matin lors d'une conférence de presse. Le parti a présenté plusieurs mesures afin de venir à bout de la crise du logement dans le pays, mais elles ont été recalées jusqu'à présent par 29 voix contre 31 à la Chambre des députés.

"Nous sommes d'avis qu'un moratoire sur les amendements du bail à loyer doit être introduit", a annoncé la co-présidente du parti, Elisabeth Marque. Un cadre juridique devrait également voir le jour pour les nouvelles formes de logement, comme les colocations, tout comme la vente de projets immobiliers par les promoteurs aux services publics. Selon le CSV, il faudrait impliquer davantage le secteur privé dans la construction qui ne pourra pas, à terme, être endossée entièrement par les pouvoirs publics.

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© Jean-Baptiste Verwaerde

Le co-président de fraction Gilles Roth a également soulevé le problème des citoyens en incapacité d'acquérir un logement qui devraient pouvoir bénéficier d'allègements fiscaux. Le crédit d'impôt TVA devrait, selon lui, être doublé à 100.000 euros pour les premières acquisitions, le taux super-réduit de la TVA à 3% devrait être valable pendant 3 ans pour les biens locatifs, le "bëllegen Akt" (crédit d’impôt sur les droits d’enregistrement et de transcription, NDLR) devrait être augmenté à 50.000 euros au lieu des 20.000 prévus actuellement, entre autres.

Le CSV critique ouvertement la politique de la coalition bleu-rouge-vert, et plus spécialement le DP qui est beaucoup trop éloigné des problèmes des citoyens en matière de logement: "en 2014, le Premier Xavier Bettel et sa ministre du Logement Maggy Nagel avaient promis 10.000 nouvelles habitations en procédure accélérée. En 9 ans, seulement 3.000 logements abordables ont été construits" a regretté Marc Lies.

Enfin, le co-président du parti Claude Wiseler a dépeint une situation dramatique sur le marché de l'immobilier au Luxembourg qui, selon lui, "s'est détériorée ces 10 dernières années avec une offre qui peine à suivre la demande et une augmentation des prix de 100%". Il explique que ces 9 derniers mois, le Luxembourg a enregistré une baisse de 23% de permis de construire, sans oublier la Fédération des Artisans qui prévoit 40% de biens immobiliers en moins sur le marché ces prochaines années.