Les demandes de remboursement des clients qui utilisent des chèques-repas irritent de plus en plus de commerçants au Luxembourg. Des limites devraient bientôt être fixées.

Nos confrères de RTL Luxembourg se sont entretenus avec Guill Kaempff, PDG d'une chaîne de pâtisseries et confiseries au Kirchberg, pour évoquer la façon dont le système des chèques-repas est parfois détourné et les solutions pour l'éviter.

Kaempff a expliqué : "Les chèques-repas sont destinés à couvrir un déjeuner entier, mais les gens les utilisent parfois pour payer un seul croissant et ensuite exiger le reste de l'argent en espèces. La fréquence de ce genre de demande a augmenté ces derniers mois, c'est pourquoi il faut poser des limites."

Lorsqu'un chèque-repas est utilisé, les clients ne peuvent demander à être remboursés que de 50% maximum de sa valeur.

Selon une loi datant de 1986, les propriétaires d'entreprise ne sont pas tenus de rembourser l'argent en espèces lorsqu'un chèque-repas est utilisé pour une somme inférieur à son montant.

Des abus similaires ont ainsi été constatés dans une autre chaîne de boulangeries du pays. La PDG Carole Muller ne cache pas son irritation : "Nous ne sommes pas une banque, ce n'est pas notre rôle. Nous ne sommes nous-mêmes pas remboursés tout de suite."

Beaucoup de commerçants luxembourgeois espèrent ainsi que les chèques papier appartiendront bientôt au passé. La protection des consommateurs ULC espère plutôt une adaptation de la loi, déclare le porte-parole Nico Hoffmann : "Le règlement doit être révisé afin qu'il ne se résume pas à une question d'interprétation."

Cela tombe bien. Selon le ministère des Finances, ce système de bons sera bientôt révisé. Des négociations sont actuellement en cours et devraient être conclues d'ici quelques mois.