Les marchés ont eu le vent en poupe pendant des décennies. Mais c'est terminé, selon les responsables de la Banque de Luxembourg.

Les causes de ce changement sont la nouvelle situation géopolitique, l'inflation élevée, la hausse des taux d'intérêtet la réévaluation des actifs tels que l'immobilier, ont expliqué jeudi le directeur de la Banque de Luxembourg, Pierre Ahlborn et le chef économiste de l'établissement, Guy Wagner, lors de la présentation de la réorganisation de la Banque de Luxembourg. Actuellement les taux d'intérêt progressent et la Banque de Luxembourg observe évidemment cela "avec beaucoup de circonspection", selon Pierre Ahlborn. Il aurait cependant été constaté que les clients ont principalement pris auprès de la banque des taux fixes et "cela les protège bien sûr." Il faudrait évidemment que les gens veillent à ne pas se surendetter, mais "rien de dramatique" n'aurait pu être constaté.

Le directeur de la Banque de Luxembourg a encore confié, qu'il aurait pour "grande tradition", de ne pas commenter la politique. A propos des discussions actuelles autour de la tripartite, Pierre Ahlborn a seulement déclaré: "Si les salaires augmentent, alors c'est l'employeur, l'entreprise, qui doit les payer et c'est pourquoi toute l'histoire de l'inflation et des salaires est un sujet qui nous préoccupe et nous savons très bien que nous devons faire attention à nos coûts".

LA MÈRE DES CRISES EST CLIMATIQUE

En ce qui concerne la réorganisation de la Banque de Luxembourg, Fanny Nosetti va succéder à Guy Wagner à la direction générale de la plus grande filiale de l'établissement, Banque de Luxembourg Investments.

Guy Wagner se concentrera désormais sur la gestion du fonds principal de la banque. Cette réorganisation n'est pas la conséquence des derniers développements économiques, mais plutôt de la réglementation de plus en plus stricte qui s'impose désormais également aux sociétés de gestion.

La banque déclare se concentrer depuis des années déjà sur les investissements dans des sociétés, produits ou technologies à caractère social, écologique et de bonne gouvernance, car, selon Pierre Alhborn, la mère de toutes les crises n'est pas nécessairement celle que nous vivons actuellement, mais la crise climatique.

La Banque de Luxembourg est, selon ses propres termes, une banque prudente. Ses clients seraient principalement des familles luxembourgeoises et des familles issues des pays voisins ainsi que des entreprises familiales luxembourgeoises.