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Le Statec vient de publier une nouvelle enquête sur la situation financière des ménages au Luxembourg.
Arrivez-vous à joindre les deux bouts? À vous offrir une semaine de vacances? À acheter de la viande? À remplacer vos meubles s'ils sont usés? À vous chauffer?
Avec plusieurs questions de ce type, le Statec a conduit une grande étude pour mesurer le niveau de vie des Luxembourgeois. Pour résumer de manière abrupte, le ressenti global s'améliore mais les inégalités augmentent.
Il ressort de cette enquête que si les privations matérielles reculent, près d'un quart des ménages (23,4%) disent avoir du mal à joindre les deux bouts au Luxembourg. C'est moins qu'en 2019 (24,7%), avant que le Covid ne vienne perturber les revenus de nombreux résidents.
Sur un an, la proportion de résidents qui déclarent que ce serait "plutôt difficile" a diminué. Cependant, ils sont plus nombreux à dire qu'il leur serait "très difficile" de joindre les deux bouts (3,9% en tout).
La plupart des habitants ont ressenti une amélioration après 2020, année durant laquelle le confinement et l'arrêt de nombreuses activités à entamé les revenus de nombreuses personnes. Sauf les plus mal lotis.
Sans surprise, les personnes avec le plus de difficultés financières doivent davantage composer avec des privations. "Ces écarts sont particulièrement importants au regard de l’incapacité à faire face à une dépense imprévue ou le fait de ne pas pouvoir remplacer des meubles usés en raison" explique le Statec. Difficile également de s'offrir des vacances ou de contracter un emprunt.
Réalisée en 2021, l'enquête ne prend pas en compte la forte hausse de l'inflation globale et l'envolée des prix de l'énergie.
La semaine prochaine, le Statec doit justement publier ses prévisions sur une éventuelle nouvelle tranche indiciaire cette année, et peut-être une autre encore d'ici avril 2023. Événement qui, théoriquement, doit accélérer la tenue d'une nouvelle tripartite entre le gouvernement et les partenaires sociaux.