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Les nouvelles mesures visant à lutter contre le trafic de stupéfiants au Luxembourg ont été présentées ce vendredi matin.
Pas moins de cinq ministres étaient présents au ministère de la Culture pour cette présentation devant la presse: Henri Kox, ministre de la Sécurité intérieure, Sam Tanson, ministre de la Justice, Paulette Lenert, ministre de la Santé, Claude Meisch, ministre de l'Éducation nationale, et Jean Asselborn, ministre de l'Immigration et de l'Asile.
La police, désormais équipée de caméras corporelles, pourra expulser les personnes bloquant les entrées de bâtiments, en faisant usage de la force le cas échéant.
L'utilisation de la vidéosurveillance sera élargie et le recrutement de policiers sera également renforcé afin de permettre une visibilité accrue des agents sur le terrain.
Le renvoi de personnes en situation illégale au Luxembourg sera également ancré dans la loi.
Le ministre de la Police Henri Kox a également précisé que la répression ne suffisait pas et que dès lors, des mesures préventives étaient également prévues comme l'ouverture d'une annexe de la Stëmm vun der Strooss au nord du pays afin d'accueillir les sans-abris ou encore la décentralisation des services de la salle de consommation de drogues supervisée "Fixerstuff".
MESURES CANNABIS "LIGHT"
La plantation de cannabis sera désormais autorisée au Luxembourg, à hauteur de quatre plants par ménage. La possession de moins de trois grammes de cannabis sera moins sévèrement punie, grâce à l'introduction d'une procédure allégée.
La drogue sera saisie et le contrevenant se verra infliger une amende de 25 à 500 euros, contre 251 à 5.000 euros jusqu'à présent. Aucune inscription au casier judiciaire ne sera effectuée.
La ministre de la Justice a expliqué que la légalisation du cannabis était en stand-by au Luxembourg en raison de la pandémie, de relations diplomatiques et de contraintes internationales. Sam Tanson a précisé que le dossier était toujours en cours d'élaboration.
Le Conseil d'État a validé les 27 mesures la semaine dernière, plusieurs d'entre elles doivent encore être soumises au vote du Parlement.