Telle est l'opinion de Manette Kayser, qui travaille depuis 2013 en tant que médiatrice pour la campagne Stop Mobbing.

Selon elle, le harcèlement ou mobbing peut toucher chaque enfant et il s'agit à 80% de violence psychologique et à 20% de violence physique. Il faut parler de harcèlement quand la situation se prolonge pendant des semaines ou des mois.

La campagne Stop Mobbing, qui est intégrée depuis 2018 au CDSE, le Centre pour le développement socio-émotionnel, est axée sur la sensibilisation dans les salles de classe. Chaque fois, deux médiateurs se rendent ensemble dans une classe pour travailler avec les enfants sur le thème du mobbing et tenter d'améliorer le climat en classe. Ils s'occupent d'environ 70 classes par an au Luxembourg. Principalement de classes des cycles 3.2 et 4.1 de l'enseignement primaire. Après huit ans d'existence de la campagne, Manette Kayser peut dire que dans un tiers des cas où ils sont appelés, il s'agit vraiment de harcèlement.

Le mobbing a changé avec la digitalisation. Avant, les enfants rentraient à la maison et ils avaient un répit par rapport au harcèlement, qu'ils subissaient à l'école. Aujourd'hui, le mobbing continue souvent après l'école, à la maison relais et au domicile avec des messages sur le portable ou sur le net. Le cybermobbing ne laisse jamais de répit aux victimes de harcèlement. Il est difficile pour les élèves de sortir d'une situation de mobbing, s'ils ne reçoivent pas le soutien d'adultes.

Les enseignants intéressés trouveront des renseignements sur la page d'accueil de la campagne, ainsi que des informations, du matériel pédagogique et des exercices pour l'enseignement.

Les parents qui se posent des questions sur l'éducation et le harcèlement, peuvent s'adresser à l'Ecole des parents de la Fondation Kannerschlass ou au Programme de support à la parentalité du CDSE.

Le 9 juin, l'Ecole des parents de la Fondation Kannerschlass organise un webinaire sur le thème du mobbing à l'école.

Le reportage en langue luxembourgeoise: