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Le Conseil Supérieur des Maladies Infectieuses au Luxembourg a publié un avis actualisé sur les différents vaccins. L'efficacité de la 2e dose, si elle est injectée après trois mois, est remise en cause.
Ce mercredi, le Conseil Supérieur des Maladies Infectieuses s'est prononcé en faveur d'un allongement de la période à respecter entre la première et la deuxième dose du vaccin anti-covid. Ainsi, s'il recommandait début février d'attendre entre 4 et 12 semaines pour administrer la deuxième dose, le CSMI recommande désormais d'attendre 8 à 12 semaines.
Cette réponse fait suite à la demande de Paulette Lenert, la ministre de la Santé, qui lui avait demandé, mardi, de se prononcer sur l'administration du vaccin AstraZeneca contre le covid-19 à la lumière de nouvelles connaissances scientifiques, notamment la recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS).
En effet, il est récemment apparu que l'allongement de l'intervalle entre les deux doses de ce vaccin a eu un effet favorable sur son efficacité contre les formes symptomatiques de la maladie. En revanche, le CSMI déconseille clairement l'administration de la 2e dose au-delà de la 12e semaine.
UNE "UTILISATION RATIONNELLE DES DOSES"
En conséquence, le Luxembourg a décidé de réadapter son schéma d'administration du vaccin AstraZeneca: le délai entre la première et la deuxième dose n'est désormais plus de 4 semaines, mais de 10 semaines, "ceci dans l'objectif de maximiser l'efficacité vaccinale ainsi que l'utilisation rationnelle du nombre de doses dont on dispose" souligne le ministère de la santé.
Les membres du Conseil se basent sur les données réactualisées qui sont à leur disposition, mais également sur des études montrant qu'une prolongation de l'intervalle entre les deux doses augmenterait l'efficacité du vaccin.
Cette nouvelle vient élargir la flexibilité de la stratégie vaccinale dans le monde entier. Une primo-vaccination plus rapide pourrait ainsi être lancée, la deuxième dose ne devant pas obligatoirement être conservée pour le même patient dans la mesure où de nouvelles livraisons devraient pouvoir permettre le renouvellement des stocks dans les délais recommandés.
Le docteur Gérard Schockmel, spécialiste des maladies infectieuses, avait d'ailleurs plaidé il y a quelques jours pour une prolongation de l'intervalle entre les deux doses.