En décembre, l'accusé avait été informé par la presse qu'il allait être jugé par contumace. Voilà pourquoi cette affaire est revenue au tribunal.

Le verdict aurait dû être rendu en janvier 2020, mais comme en décembre dernier, le prévenu avait été informé par les médias que son procès allait débuter en son absence, l'affaire est revenue au tribunal vendredi.

Il est reproché à cet homme d'avoir, en avril dernier à Remich, stationné une quarantaine de minutes avec sa voiture près d'un radar mobile afin d'empêcher l'appareil de flasher tout autre automobiliste. L'accusé s'était lui-même fait flasher par ce radar auparavant.

Un policier a expliqué vendredi matin qu'alors qu'il circulait au volant d'une voiture orange, l'accusé s'était fait flasher par un radar mobile placé à bord d'un véhicule de police banalisé. Un peu plus tard, il était revenu avec une voiture bleue pour empêcher le contrôle. Maître Jean-Jacques Schonckert, l'avocat du prévenu, a alors fait remarquer que le radar aurait encore pu flasher dans une direction. On aurait seulement réussi à faire une photo, selon le policier. „Et une direction, cela semble être un problème!“, a constaté le président de la Cour, qui a poursuivi: „La voiture n'était pas dans une position optimale!“ Selon le policier, le problème était que la voiture était décalée. „Si elle avait été correctement positionnée, il n'y aurait rien eu. Il faut avoir des connaissances spécifiques", a insisté Maître Jean-Jacques Schonckert.

L'accusé a raconté qu'il était furieux d'avoir été flashé et qu'il était revenu avec une autre voiture. Il s'était mis derrière le radar, „pour les emmerder!“, a ajouté le juge. Il n'avait pas réfléchi et avait commis une énorme bêtise, avait reconnu l'accusé sur procès-verbal. L'avocat de la défense a ensuite réclamé „plus qu'une relaxe“. Si quelqu'un impute à son client une intention, alors celui-là doit savoir comment fonctionne l'appareil. „On ne peut pas le faire bien fonctionner, quand on s'installe comme cela!“, a expliqué le président de la Cour.

Une voiture est pensée pour se déplacer et pas pour perturber un radar, un radar qui était reconnaissable, a noté la représentante du parquet. „Vous saviez que c'était un radar et pas un foodtruck, et vous ne vouliez pas faire de l'auto-pédestre à cet endroit!?“, a lancé le juge. Sur ce, la substitut a requis une amende appropriée, une interdiction de conduire de six mois et la confiscation du véhicule. „Et pourquoi pas la peine de mort?“, a conclu Maître Jean-Jacques Schonckert.

Le verdict sera prononcé le 23 juillet.