Le ministre de l'Education, Claude Meisch, a fourni ce mercredi aux députés des explications sur les mauvais résultats à l'étude Pisa.

Le Luxembourg figure une nouvelle fois sous la moyenne européenne dans l'étude Pisa. Les résultats ont été présentés la semaine dernière en l'absence du ministre, qui aurait ainsi souhaité séparer le scientifique du politique.
Mercredi, le ministre était bien présent devant la Commission de l'Education afin d'expliquer aux députés les résultats. Il est aussi important d'en tirer des conclusions politiques, selon Claude Meisch, qui justifie ainsi son souhait de participer à la discussion à la Chambre.

Le Luxembourg obtient des résultats similaires depuis qu'il participe à l'étude, voilà pourquoi il ne faudrait plus faire tester nos élèves tous les trois ans, mais tous les six ans. Il s'agirait entretemps d'analyser plus en profondeur les résultats afin d'obtenir plus d'informations et de pouvoir en tirer des conclusions.

La réforme de l'éducation actuelle a encore besoin de temps pour porter ses fruits et elle ne pourra produire ses effets qu'au plus tôt, en 2030-2035, disent les scientifiques.

Le CSV retient que la situation au Luxembourg est effectivement particulière avec 55% des enfants qui sont issus de l'immigration.

Le fait est, cependant, que les résultats du Luxembourg se sont dégradés. On ne peut pas l'ignorer, dit la présidente de la fraction CSV, Martine Hansen. Il lui manque une façon de procéder concrète et systématique.

"La compréhension de l'écrit a chuté de 11 points, je trouve que c'est dramatique car, peu importent quelles compétences nous voulons mettre à l'avant-plan au 21e siècle, la lecture est la base pour tout étudier. Il faut y travailler."

Selon l'ADR, le ministre tente d'embellir les résultats. Le fait que le Luxembourg ne veuille plus participer à l'étude Pisa que tous les six ans tiendrait aussi au calendrier électoral, d'après Fernand Kartheiser. Ce serait une solution politique commode.