À côté de la sécurité des données, le refroidissement et la consommation d'électricité sont les deux autres grandes contraintes lors de la construction d'un centre de données.

À Bissen, la construction est actuellement prévue en deux phases. En fonction de la manière dont vont se dérouler les procédures, la première phase pourrait être achevée en 2023/2024. Creos pourrait garantir la fourniture d'électricité pour la clôture de la première phase. Avec 2018 pour année de référence, la consommation du centre de données représenterait 7% de la consommation nationale d'électricité.

La deuxième phase pourrait être lancée quand Creos aura élargi ses capacités. Au terme de cette deuxième phase, la consommation du centre représenterait 12% de la consommation nationale, toujours avec 2018 comme année de référence.

Fabien Vieau, responsable du développement des centres de données européens de Google, a déclaré dans une interview à RTL que des analyses seraient aussi effectuées en vue de l'installation de panneaux photovoltaïques, mais ceux-ci ne pourraient fournir qu'une petite partie de l'énergie nécessaire.

Deuxième contrainte: le refroidissement

Pour le refroidissement, la piste suivie serait d'utiliser les eaux de l'Alzette, qui devraient être amenées sur le site par une canalisation de plusieurs kilomètres. Les experts parlent d'un "free cooling". Il s'agirait de procéder au refroidissement de la manière la plus passive possible. Si le débit de l'Alzette n'est pas suffisant, comme pendant les mois d'été, les autorités pourraient interdire l'utilisation de l'eau.

Depuis 2016, les responsables ont recherché des terrains adaptés au Grand-Duché. Le Luxembourg est un lieu d'implantation intéressant pour plusieurs raisons. Géographiquement, parce qu'il est au cœur de l'Europe. Ensuite, les différentes infrastructures nécessaires sont bien présentes comme le réseau de fibre optique. Et l'entreprise pourrait se développer dans un environnement stable tant politique que climatique et sismique.